Le film n’y va pas de main morte dans la tentative de culpabilisation !
L’esprit de repentance a de nouveau frappé.
Cette fois-ci sous la forme d’un film du cinéaste français Bertrand Bonello, présenté lors du dernier Festival de Cannes.
Convoquant dans un même mouvement Haïti, le culte vaudou, l’éducation de lycéennes, une société secrète et l’inévitable Patrick Boucheron, ce film n’y va pas de main morte dans la tentative de culpabilisation. Et pour parachever l’ensemble, l’histoire se déroule au sein de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, repaire supposé du conservatisme néocolonial. D’où la présence de Patrick Boucheron en parfait enseignant donneur de leçons d’histoire à sa manière. Curieux mélange en vérité, où cohabitent des zombies sans grande originalité, des discours moralisateurs, des scènes d’exorcisme de pacotille et des jeunes filles en fleur des beaux quartiers parisiens. On dirait une mauvaise nouvelle version branchée des Disparus de Saint-Agil, beaucoup moins charmant et beaucoup plus convenu et convenable.
Zombi Child, de Bertrand Bonello, Sortie le 12 juin.
A lire ensuite : Le zombie au cinéma, stade ultime du capitalisme?