Avec le Mexique, les questions d’appropriations culturelles deviennent une affaire d’État ! Dans une lettre officielle, le gouvernement accuse trois marques de prêt-à-porter internationales d’appropriation culturelle, tout en réclamant un dédommagement financier.
Appropriation culturelle ? Ce terme bien “woke” désigne le fait qu’une personne ou un groupe de personnes appartenant à un groupe dit « dominant » utilisent des éléments culturels issus d’un groupe dit « dominé. » Attention, il ne s’agit pas « d’emprunt », puisque celui-ci se fait dans un cadre de « domination. »
Par ailleurs, on parle d’appropriation culturelle lorsque ces éléments sont utilisés dans un but commercial ou d’une manière qui est jugée offensante, abusive ou inappropriée. Cette notion peut même impliquer l’utilisation d’idées, de symboles, d’artefacts ou d’autres aspects de la culture visuelle ou non visuelle.
En d’autres termes : si vous êtes blanc, par conséquent dominant, chaque fois que vous faites référence ou utilisez des éléments, soit matériels ou immatériels, d’une autre culture que la vôtre, vous pratiquez l’appropriation culturelle. Et c’est très mal, car vous spoliez l’identité de la culture en question, pillez ses richesses pour votre seul profit, ou la réduisez à une poignée de stéréotypes en renforçant la suprématie blanche. Pire, vous l’utilisez comme faire-valoir !
Genèse d’un concept douteux
Le concept remonterait au milieu des années 70, lorsque l’historien de l’art Kenneth Coutts-Smith l’évoquait dans une thèse pour mettre en avant le lien entre production artistique, exploitation de classe et colonialisme en Occident (1).
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Au début des années 1990, la critique
