Accueil Édition Abonné Zara, Anthropologie et Patowl: le Mexique accuse (encore) des marques d’appropriation culturelle

Zara, Anthropologie et Patowl: le Mexique accuse (encore) des marques d’appropriation culturelle

Au Mexique, l’usage de cette notion ridicule devient une tradition !


Zara, Anthropologie et Patowl: le Mexique accuse (encore) des marques d’appropriation culturelle
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador et la secrétaire à la Culture Alejandra Frausto Guerrero, à la conférence de presse quotidienne, au Palais national, le 3 septembre 2019 © /AP/SIPA, Numéro de reportage : AP22392295_000001

Avec le Mexique, les questions d’appropriations culturelles deviennent une affaire d’État ! Dans une lettre officielle, le gouvernement accuse trois marques de prêt-à-porter internationales d’appropriation culturelle, tout en réclamant un dédommagement financier.


Appropriation culturelle ? Ce terme bien “woke” désigne le fait qu’une personne ou un groupe de personnes appartenant à un groupe dit « dominant » utilisent des éléments culturels issus d’un groupe dit « dominé. » Attention, il ne s’agit pas « d’emprunt », puisque celui-ci se fait dans un cadre de « domination. »

Par ailleurs, on parle d’appropriation culturelle lorsque ces éléments sont utilisés dans un but commercial ou d’une manière qui est jugée offensante, abusive ou inappropriée. Cette notion peut même impliquer l’utilisation d’idées, de symboles, d’artefacts ou d’autres aspects de la culture visuelle ou non visuelle.

En d’autres termes : si vous êtes blanc, par conséquent dominant, chaque fois que vous faites référence ou utilisez des éléments, soit matériels ou immatériels, d’une autre culture que la vôtre, vous pratiquez l’appropriation culturelle. Et c’est très mal, car vous spoliez l’identité de la culture en question, pillez ses richesses pour votre seul profit, ou la réduisez à une poignée de stéréotypes en renforçant la suprématie blanche. Pire, vous l’utilisez comme faire-valoir !

Genèse d’un concept douteux

Le concept remonterait au milieu des années 70, lorsque l’historien de l’art Kenneth Coutts-Smith l’évoquait dans une thèse pour mettre en avant le lien entre production artistique, exploitation de classe et colonialisme en Occident (1).

À lire aussi: Salomon, vous êtes noir?

Au début des années 1990, la critique


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 3,80€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous




Article précédent Insoumis et Rassemblement national, la lente convergence
Article suivant Fainéantise chinoise
Prof contractuelle. Installée en France depuis l'an 2000, j'ai effectué un troisième cycle d'études littéraires à l'Université de Nice, je suis aussi auteur, traductrice littéraire et journaliste.

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération