Partout en Europe, même dans ses zones les plus septentrionales, l’arrivée d’une importante immigration en provenance des pays musulmans s’accompagne d’attentats. À Oslo, la veille de la Gay pride, Zaniar Matapour a ensanglanté la capitale norvégienne. Il était pourtant connu des services de renseignement et de la police. Il a été arrêté peu après l’attaque.
Une semaine après le massacre, on en sait un peu plus sur le tueur d’Oslo, dont les actes ignobles ont eu pour conséquence l’annulation de la Gay Pride norvégienne. Alors que les médias ne s’empressent pas de partager ces découvertes, Edwy Plenel semble regretter que ce ne soit pas un intégriste catholique anti-IVG et électeur du Rassemblement national !
N’en déplaise au chef de file de la presse mainstream, et à tous les antifas d’opérette qui continuent, à l’instar des jeunes élus de la Nupes, à agiter le chiffon rouge du cordon sanitaire pour faire barrage à la menace d’un péril brun fantasmé, l’attentat terroriste d’Oslo qui a ensanglanté la marche des fiertés LGBTQ+ a bien été perpétré par un islamiste homophobe.
Un gros raté de la police
Dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 juin, Zaniar Matapour, un Norvégien d’origine iranienne de 42 ans, a décidé de passer à l’acte en attaquant plusieurs terrasses de bistrots situées en plein cœur du quartier gay de la capitale norvégienne. Triste bilan: deux morts et 21 blessés.
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Son crime était hélas prévisible, au regard de son passé judiciaire bien chargé – actes de violences avec couteau, possession de drogue, tentative d’homicide – mais surtout de sa radicalisation et de son homophobie notoires. M. Matapour appartenait à un réseau islamiste, il avait été interpellé par la police en mai, alors qu’il se trouvait dans une voiture avec Arfan Bhatti, recruteur de l’organisation de l’État islamiste en Norvège, le jour d’une manifestation contre l’islamisation. Après avoir été interrogé par la police, il avait été relâché. Mais cela n’a pas été suffisant pour inquiéter les services de renseignements norvégiens, qui n’ont apparemment pas non plus jugé son inquiétante homophobie préoccupante. Le 14 juin, Zaniar Matapour avait posté sur son compte Facebook une photo montrant le drapeau gay en feu, et il appelait à aller tuer des homosexuels. Un appel au crime contre les homosexuels que peuvent se permettre en Europe des imams radicalisés, comme celui de la mosquée Al-Rahma, à Liverpool.
Zaniar Matapour vient du pays des ayallatolahs enturbannés, où la charia s’abat sur les droits et les libertés des femmes ou des minorités sexuelles qui n’y ont pas franchement souvent l’occasion d’exhiber leur « pride ». En Iran comme en Arabie Saoudite, au Yémen, en Mauritanie ou en Afghanistan, l’homosexualité est passible de la peine de mort. L’Iran a d’ailleurs pendu deux homosexuels en début d’année. Des exécutions qui sont parfois publiques : les homosexuels peuvent être pendus à des grues, pour montrer l’exemple.
En Europe, ceux que l’on regroupe désormais sous l’acronyme LGBTQI+ vivent bien entendu en toute liberté, mais la violence à leur encontre explose. En France, les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur sortis mi-mai et couvrant la période 2016-2021 témoignent ainsi d’une hausse de +104% du nombre de crimes ou délits enregistrés par les services de police et de gendarmerie contre les homosexuels. Et s’il est politiquement incorrect de le dire, alors que la presse nous parle du matin au soir des menaces du patriarcat blanc, hétérosexuel ou catholique et des fachos, cette violence est très souvent à chercher dans les quartiers minés par le communautarisme. Les gays de culture musulmane, issus de l’immigration africaine ou maghrébine, sont en première ligne, victimes souvent de membres de leurs propres communautés d’origine.
La niaiserie face à la barbarie islamiste
Les réactions et le traitement médiatique de l’attentat islamiste d’Oslo sont symptomatiques de cet aveuglement volontaire.
En Norvège, c’est l’émotion qui a dominé et gelé l’analyse. Quelques jours après l’attentat, l’heure n’était toujours pas à la critique des autorités mais au recueillement. Pas question de pointer les failles de la police ou dans la surveillance des services renseignements. Ils n’avaient déjà pas pu empêcher, en octobre, l’attentat commis à l’arc par un Danois de 37 ans converti à l’islam – qui avait fait cinq morts dans une petite ville située à 80 km de la capitale.
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Devant les bars gay où l’attaque terroriste s’est déroulée, on a vu des parterres de fleurs, des bougies, des drapeaux arc en ciel et des citoyens rassemblés non pas pour crier leur colère mais pour dire combien il vaut mieux prôner l’amour que la haine. Dans un angélisme plus bisounours que sacré, on a entendu le chef de l’Église protestante déclarer que « les balles ne peuvent pas tuer l’amour ». En France, sans surprise, la très subtile Sandrine Rousseau (EELV) a exprimé sa compassion pour « toutes les victimes des lgbtqiphobies dans le monde », à travers un tweet émaillé d’émojis représentant les drapeaux gay et trans. Ce discours mâtiné d’une niaiserie confondante est répété inlassablement et presque mécaniquement après chaque attentat, tout simplement pour faire taire tout autre discours qui nommerait cet ennemi islamiste qui condamne à mort des homosexuels, des juifs ou des journalistes.
Pendant ce temps, le djihadisme d’atmosphère décrit par Gilles Kepel s’étend. Sans complexe, Médiapart a tout mélangé, mettant sur le même plan la percée historique du RN à l’Assemblée nationale, la décision de la Cour suprême américaine sur l’avortement et la tuerie homophobe d’Oslo. La gauche instille ainsi dans les esprits que ce sont les forces réactionnaires qui tuent. Dans un tweet publié au lendemain de l’attaque, la députée LFI Mathilde Panot a également fait l’amalgame, le seul légitime à ses yeux, entre conservateurs américains anti-IVG et attentat d’Oslo, se gardant bien d’évoquer la religion et l’idéologie du tueur scandinave. Le Monde, de son côté, a publié un petit article dont le titre insistait sur la vulnérabilité de la société norvégienne plutôt que sur la nature de l’attentat. Face à une réalité européenne trop dérangeante qu’il est difficile de complètement cacher ou nier, tous ces effaçistes exposent les faits, mais les manipulent.