La République française peut bien laisser des communautés pacifiques vivre en vase clos comme des amish. Permettre aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes de tenter une expérience de vie alternative offrirait un point de chute bigarré à tous les gauchistes de l’Hexagone.
Après les assassinats de quatre personnes au Super U de Trèbes par notre compatriote Radouane Lakdim, et pendant qu’une partie des habitants de la cité du djihadiste abattu opposait une résistance aux policiers, une femme concluait son témoignage, livré à un journaliste sur un ton préoccupé, mais remarquablement mesuré pour l’occasion, par cette question : « Qu’allons-nous faire de ces gens ? »
Un passeport pour Mossoul
Si l’État islamique ne s’était pas empressé, à peine créé, de déclarer la guerre au monde, si des musulmans épris de radicalité ne s’étaient pas portés volontaires pour la faire à tout ce qui n’est pas eux, aux mécréants comme aux mélomanes ou aux femmes visibles, si les fils d’Allah qui rêvent de califat s’étaient contentés de vivre leur aventure eschatologique dans la foi, l’observance et la prière plutôt que dans le vol, le viol et le meurtre, nous autres, hommes libres, aurions une réponse pleine de bon sens et d’humanité pour la dame du supermarché. Que faire de « ces gens-là ? » : leur délivrer un passeport, leur offrir un vol sec pour Mossoul, et tous nos vœux de bonheur. On pourrait même, quitte à rêver à un islam fait de paix et de tolérance, imaginer que notre République puisse accepter une entrave à sa laïcité et tolérer au sein de la nation une
