Pauvre Frédo (Lefebvre). Le secrétaire d’Etat aux PME est, une nouvelle fois, la risée du web. Depuis samedi, une vidéo réalisée par le Figaro.fr tourne partout, dans laquelle Frédéric Lefebvre explique que son livre de chevet est « Zadig et Voltaire », du nom de la célèbre marque de T-shirt troués et chers.
Pauvre Frédo, parce que sa bourde a permis de faire oublier les pitoyables prestations des autres personnalités politiques interrogées en marge de la journée du livre politique de l’Assemblée. Mis à part Chevènement qui parle avec conviction de Stendhal et Jacques Myard qui cite Yourcenar et Céline, il faut voir Hervé Mariton (député de la Drôme) sécher quand on lui demande quel est son livre favori. Il bafouille un truc sur Un cœur simple, de Flaubert « court mais dense » et Belle du Seigneur, « un livre épais .» Quant à savoir ce qu’il lit aujourd’hui…
Plus fort encore Jean-Pierre Soisson, député de l’Yonne : « vous voulez dire un livre qui ne soit pas le mien ? » Avant de reprendre la vieille technique politique : quand on ne sait pas comment répondre à une question, il convient d’abord de la répéter pour gagner du temps. Espérant qu’une réponse émerge par miracle du fin fond du cerveau reptilien. Soisson lit donc les classiques, sans arrêt, « Stendhal, les classiques tout ça. »
Je crois surtout que tous ces députés interrogés devraient acheter le dernier livre de Frédéric Lefebvre, en remerciement de leur avoir permis d’échapper au ridicule littéraire grâce à sa bourde plus grosse que leur propre inculture crasse.
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