Accueil Édition Abonné «La transition écologique d’aujourd’hui est le recyclage de la transition socialiste d’hier»

«La transition écologique d’aujourd’hui est le recyclage de la transition socialiste d’hier»

Entretien avec Yves Roucaute


«La transition écologique d’aujourd’hui est le recyclage de la transition socialiste d’hier»
Yves Roucaute D.R.

Auteur de L’Obscurantisme vert. La véritable histoire de la condition humaine, qui vient de paraître aux Éditions du Cerf, le philosophe et universitaire, Yves Roucaute, ne mâche pas ses mots quand il s’agit de dénoncer les dérives de l’écologisme qui menacent la croissance économique, pourtant si nécessaire à l’existence humaine.


Causeur. Dans votre ouvrage vous dénoncez les dogmes de la « nouvelle religion écologiste », mais on vous a accusé de développer des thèses climatosceptiques…

Yves Roucaute. C’est un phénomène typique de projection qui consiste à attribuer aux autres ses propres turpitudes. Car oui, le « climato-scepticisme » existe mais il est la marque exclusive de ces inquisiteurs de l’écologie punitive qui nient 4,5 milliards d’années d’histoire de la planète pour vendre l’idolâtrie d’une Terre-Mère bienveillante dont ils seraient les prêtres et qu’il faudrait sauver de l’humanité coupable de tous les maux, du réchauffement aux intempéries, de l’injustice sociale aux guerres. Il faut bien saisir les enjeux. Leur terrorisme intellectuel est le cache-sexe d’une guerre idéologique tous azimuts, menée contre les démocraties libérales. Car s’ils divergent sur bien des points, ils convergent pour combattre le « modèle occidental » de développement, c’est-à-dire capitaliste, fondé sur la course à la croissance et le productivisme, le consumérisme et l’individualisme. Leur idéologie totalitaire veut quadriller nos vies, des industries au foie gras, du sapin de Noël à la demi-finale de la Coupe du monde de rugby interdite à Lyon pour cause de publicité pour la voiture individuelle. Ainsi, par cette planète transformée en un être surgissent les trois D, la défaite de la pensée, la débâcle politique, la dépression morale. Déjà, ils ont créé un conflit des générations avec une jeunesse qui ne croit plus en rien, sinon en l’apocalypse qui vient, qui a perdu le goût de défendre la puissance de sa démocratie et qui vote à 42% pour la Nupes de Mélenchon qui fait du climat son cheval de bataille.

Étudier le climat est fondamental, non pour sauver la planète mais pour sauver l’humanité. Et pour rassembler toutes les forces qui croient au progrès et veulent la puissance des cités libres, contre l’ennemi principal, l’obscurantisme. Car, sur cette planète formée il y a 4,5 milliards d’années, les variations climatiques furent déjà la première cause de l’extermination de 99,99% du vivant. Entre 4,5 et 2,5 milliards d’années, la température moyenne était supérieure à 83°C, puis elle alterna périodes systématiquement plus chaudes qu’aujourd’hui et glaciations. Ainsi, durant les dernières


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