Selon France Inter, c’est la « meilleure série TV de l’année ». Causeur n’est pas exactement du même avis. Imaginant l’Angleterre de la prochaine décennie, Years and Years patauge dans le politiquement correct. Du néoféminisme au culte des migrants, cette œuvre de la télévision publique britannique s’efforce de cocher toutes les cases.
Les Anglais jouissent d’une excellente réputation dès qu’il s’agit de série télévisée. Dans la foulée de Chernobyl, une quasi-perfection, j’ai donc fait confiance à la BBC et à Years and Years présentée comme la nouvelle mini-série événement du moment (diffusée sur Canal + séries en mai). Là où Chernobyl remontait le temps pour nous faire vivre au plus près la catastrophe du nucléaire civil soviétique, les scénaristes anglais nous invitent cette fois à explorer les dix prochaines années de l’Angleterre – exercice d’anticipation toujours périlleux que j’abordais avec une foi inébranlable dans l’honnêteté intellectuelle du service public de Sa Majesté. C’est donc au travers d’une famille britannique exemplaire que Years and Years nous invite à ce voyage dans le futur. Une tribu anglaise typique comme il en existe des millions. Autour d’une grand-mère vaguement anarchiste, on suit les destins entremêlés de quatre frères et sœurs, leurs conjoints et leurs enfants. L’une des femmes de la fratrie, Rosie, se trouve être paraplégique, tandis que sa sœur aînée, Edith, est une figure et une synthèse de l’avant-garde progressiste. Passionaria de l’écologie dans sa version collapsologue (on va tous mourir), lanceuse
