Avant que la Nupes ne s’amourache du sinistre Médine – que nous mettons en couverture du magazine – d’Assa Traoré ou du «petit ange» Nahel, le progressiste Emmanuel Macron, de son côté, avait fait du comique crypto-islamiste Yassine Belattar son «Monsieur banlieue»… Le joyeux drille vient d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis et obligation de soins pour « menaces de mort et de crimes » par la justice. Portrait.
Depuis la réélection d’Emmanuel Macron, l’humoriste Yassine Belattar s’était fait singulièrement discret. Sa dernière poussée d’hubris remontait à la campagne présidentielle de 2022. Il avait alors donné de la voix et occupé le terrain, notamment le plateau de « Balance ton post », avec la redoutable efficacité qu’on lui connaît. Gagné par la fièvre électorale, le troubadour franco-marocain qui avait reconnu en notre chef de l’État son semblable, « son frère », s’était alors lancé dans la course à la fonction suprême. Il incarnait, il n’en doutait pas, « la jeunesse issue de la diversité » et se posait alors en inexpugnable rempart anti-Zemmour. C’était sans compter pourtant avec les partisans de l’extrême droite. Farouches et déterminés, ils lui livrèrent un combat sans merci pour l’intimider, le bouter hors des ondes et lui fermer les salles de spectacle. Parce qu’il craignait d’y laisser jusqu’à la vie, le sage sut renoncer à son destin politique pour se replier sur ces paroles solennelles qui sonnèrent
