Alors qu’elle publie une sélection de ses textes dans la collection Quarto de Gallimard, et en fait la promotion, l’écrivaine refuse de se soumettre aux sommations. Elle rappelle qu’elle n’appartient à aucun camp – ni à celui des « réacs », ni à celui de ceux qui aimeraient la cataloguer comme telle. «Je n’ai pas le cerveau formaté pour la pensée globale. Je traite les choses dans le détail» répond-elle quand Le Point lui demande ce qu’elle pense du déclin de l’Occident.
Quand on admire, on n’a pas à s’excuser de répéter. Si mon titre insiste sur le fait que Yasmina Reza est « bien plus qu’une femme », ce n’est pas pour porter atteinte à la catégorie des femmes mais pour montrer qu’il y a des personnalités qui échappent naturellement à leur genre pour susciter une adhésion sinon universelle du moins détachée de toute tonalité de sexe. Je suis d’autant plus heureux que son actualité – parution le 4 avril de On vient de loin, Œuvres choisies chez Gallimard – justifie ce billet.
Pessimisme souriant
Il y a depuis
