Il y a quarante ans, Noah soulevait la Coupe des Mousquetaires à la Porte d’Auteuil
Je vais vous raconter une histoire. Ça a commencé sur un court en quick, planté au milieu d’un champ, exposé plein soleil dans une commune de moins de 2000 habitants, cette surface délétère pour les articulations n’aura jamais connu l’ombre, ni le succès. Un terrain brutal, chaud, venteux, n’acceptant aucune erreur de la part des joueurs, sapant le moral des novices, propice aux rebonds aléatoires et fourbes, exténuant d’ingratitudes, matant toutes les ambitions sportives, un vrai désastre pédagogique dans la formation des licenciés.
Détachement aristocratique
Une chaise d’arbitre désespérément esseulée nous observait avec méfiance, un grillage carcéral tout autour nous empêchait de nous évader et un système de réservation antédiluvien se résumant à des feuilles A3 en papier punaisées sur un panneau de bois nous laissait perplexe, certainement l’œuvre d’un professeur d’algèbre particulièrement retors. Nous étions loin de l’ocre rouge des serres
