C’est vraiment trop injuste ! Pendant que le candidat EELV à la présidentielle est soupçonné de faire des clins d’œil communautaristes, la matinale de la radio publique – qui devrait en toute logique soutenir son programme écolo-woke – n’a d’yeux que pour Eric Zemmour.
Yannick Jadot est très fatigué. Peut-être même est-il un peu déprimé. Il y a de quoi : sa conseillère politique, Sandrine Rousseau, ne lui lâche pas les baskets, continue de faire rire sur les réseaux sociaux, affiche son soutien à Assa Traoré, reproche à son équipe d’avoir rencontré celle de Christiane Taubira sans l’avoir tenue au courant puis twitte : « Chère Ch. Taubira, Vous dire ce jour que vos combats politiques resteront, quoiqu’il (sic) en soit, au dessus des eaux stagnantes. » Les sondages ne sont pas bons. Fabien Roussel est bien parti pour lui passer devant. Bref, c’est la Merdézina.
La tournée des radios communautaires… et des bourdes
Sur Radio J, le candidat écolo fatigué a lâché une phrase qui a fait du bruit : « Zemmour essaie de réconcilier une partie de la France avec l’Algérie française, avec Pétain, avec l’antisémitisme. Ce que le père Le Pen n’avait pas réussi à faire. Mais la différence la plus perverse, c’est que Zemmour est juif, il fait le juif de service pour les antisémites. » Comme Élisabeth Lévy et Mathieu Bock-Côté, je ne crois pas un seul instant que Yannick Jadot soit antisémite. La fatigue et un début de dépression l’ont amené à tirer sans discernement sur un concurrent politique et, croyant bon sur une radio communautaire juive de coller aux propos vindicatifs du président du CRIF qui appelle les juifs à ne pas voter pour Zemmour, à dire une grosse
