Reims, paru chez Grasset, est la poursuite d’une autobiographie où la haine de soi fait office de carburant.
Après Orléans, voici Reims, la suite de la tétralogie que Yann Moix a intitulé « Au pays de l’enfance immobile ». Deux autres opus suivront donc, Verdun et Paris. Orléans racontait l’enfance meurtrie de Moix, les coups reçus par le père, les humiliations appuyées de la mère, l’insupportable violence familiale, le trauma qui en résulte, la détestation de soi, la souillure du sang, comme dans une tragédie où tout est joué dès les premières respirations. Le livre a fait polémique. S’est ajouté à cela la révélation des bandes dessinées antisémites et racistes de l’auteur alors jeune homme. Moix s’est expliqué à la télévision, exercice cathartique, confession médiatique sous les sunlights. Son éditeur l’a soutenu, BHL, son mentor, lui a pardonné.
Destruction massive de lui-même
Moix revient sur ces fanzines de l’abjection sans chercher la moindre circonstance atténuante. Au contraire, il se lance dans une entreprise de destruction massive de soi. Il écrit : « Mon ambition
