Après Orléans, Reims et Verdun, Yann Moix achève de raconter son éducation cabossée et coprophage dans Paris. Il clôt ainsi sa tétralogie qu’il nomme « Au pays de l’enfance immobile ».
Le jeune homme, Rastignac ou Rubempré, l’hésitation est permise à ce moment du récit, n’a pas un rond en poche. Il se faufile entre les pots d’échappement d’une capitale hideuse, bien plus hideuse que ne l’avait décrite Baudelaire. Et comme la poésie est morte, l’alchimie n’est plus possible pour transformer la boue en or. Le provincial a le trait mordant : « Paris était une ville de décombres, de détritus roux, d’os gesticulant – de visages intranquilles. » Avec l’arrivée de l’automne, le spleen suinte de partout. Les femmes, souples l’été, se raidissent avec le froid, « s’éparpillant comme des oiseaux maigres. » Avec les femmes, justement, ça se passe mal. Pas de fluide à fusion.
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