Il y a de cela quelques mois, juste après le débat qui opposait François Hollande à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle, je m’étais ému (sur ma page Facebook, hein, et non pas dans Causeur, de peur qu’on m’on me censurât) qu’aucun des deux candidats, pourtant pas avares de promesses,ne réponde à mes attentes à moi et ne s’engage à faire revenir en France le seul industriel du burger qui vaille d’être fréquenté – les connaisseurs auront bien sur reconnu Burger King.
Bien sûr un Whopper, ou même un Steakhouse XT, n’égaleront jamais un burger de chez Joe Allen, ni même ceux que l’amateur avisé (et probablement périurbain) prépare dans son jardin. N’empêche, comparer un produit de chez BK à son équivalent de chez McDo, c’est mettre en balance Aretha Franklin et Beyonce.
Quant à comparer un whopper avec un burger belgo-français de chez Quick -même s’il n’est pas halal- c’est, disons, aussi pertinent que de juger le talent des frères Coen à l’aune de celui des frères Dardenne.
Donc le retour de Burger King en France, annoncé cette semaine, est la première vraie bonne nouvelle de ce quinquennat. Il est la preuve insigne que les investisseurs mondiaux ne sont pas effrayés par le spectre de la nationalisation. Il prouve aussi que si la gauche au pouvoir tient rarement ses promesses, il lui arrive parfois d’honorer les engagements qu’elle n’a pas pris…
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