Non, ce n’est pas parce qu’il l’aime…
C’est Stanislas Guerini qui s’est chargé de transmettre les ordres du président de la République. Il a réuni à huis clos les députés de la majorité, et leur a expliqué ce que voulait Macron. La plupart d’entre eux sont tombés des nues.
Car la consigne, de prime abord, a pu paraître surprenante : « Ne tapez pas trop sur Anne Hidalgo ». En quoi la maire de Paris peut-elle être utile au chef de l’Etat ? Elémentaire, mon cher Watson !
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Jadis, bien avant la chute du mur de Berlin, François Mauriac eut cette phrase restée célèbre : « J’aime tellement l’Allemagne que je suis heureux qu’il y en ai deux ». Macron aime tellement la gauche, qu’il est heureux qu’il y en ait plusieurs. Une garantie qu’aucun des candidats de ce camp n’arrivera au second tour. Car Hidalgo, Jadot, Mélenchon, Poutou, etc. ça fait désordre.
Et – quelle aubaine pour le président ! – tous les sondages attestent que les électeurs de gauche, ainsi privés de leur champion, se reporteront majoritairement au second tour sur Macron.
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De la sorte qu’en face d’Eric Zemmour ou Marine Le Pen, le chef de l’Etat sera assuré de l’emporter. Macron a sans doute lu Machiavel. Il n’y a rien compris. Le dernier juste mot, que nous rapporte la presse, revient à un ministre – dont le nom restera mystérieux – qui a sonné le tocsin : « Le bloc d’extrême droite, c’est-à-dire Zemmour et Le Pen, approche des 35%. Qui sait ce qui peut arriver ? ».
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