Le mercredi 20 avril 2022 à 23h23, le président de la République a publiquement déclaré qu’il y a en France une communauté susceptible de s’opposer à l’autorité de l’État par la violence au point de déclencher une guerre civile. Tout le reste est insignifiant.
On peut, comme Marine Le Pen, s’étonner que le candidat Macron parte du principe qu’une certaine catégorie d’habitants de la France n’accepte de se plier à la loi que si la loi se plie à leur volonté. Et c’est en effet, en soi, riche d’enseignements politiques. Mais en réalité, il y a beaucoup plus que ça.
De quoi parle-t-on exactement ? Lors du débat de l’entre-deux-tours, interrogé sur l’interdiction du voile islamique, Emmanuel Macron commence par un contre-sens total visant à faire de ce qu’il insiste pour appeler « foulard » une question de laïcité, alors qu’il s’agit du symbole ostentatoire d’une idéologie sexiste, déshumanisante et violente, et que le fait que cette idéologie soit religieuse est sans aucune importance. Il se permet même une comparaison particulièrement injurieuse avec la kippa et tous les autres signes religieux, ce qui est aussi ridicule que s’il affirmait que l’on ne peut pas interdire le port de la croix gammée sans interdire le port de toutes les croix ! Et il poursuit en disant à Marine Le Pen que si elle interdisait le voile « dans la cité »,
