Les chasseurs de fantômes nazis au RN permettent à l’idéologie islamiste d’avancer sans obstacle et de s’infiltrer dans les rouages de la société. Or c’est bien cette doctrine suprémaciste, contre laquelle Israël combat par les armes, qui menace les démocraties occidentales, singulièrement la France diversitaire.
La nation déchirée
Qui, pour réparer la France brisée ? Certainement pas ceux qui, le 12 novembre, ouvraient la marche parisienne « Pour la République, contre l’antisémitisme ». Pour identifier les responsables du chaos français, il suffit de regarder la photo de la tête du cortège : ces visages connus, massés derrière la banderole, viennent de la gauche et de la droite. Ils affichent la même mine inquiète. Ils chanteront à plusieurs reprises La Marseillaise en s’applaudissant, comme ces enfants qui se rassurent dans le noir en faisant du bruit. Mais comment ne pas voir une palanquée d’incendiaires chez ces pompiers qui sonnent l’alarme ? Les « élites » protestent contre la haine antijuive. Mais elle est produite par une société diversitaire dont elles ne cessent de chanter les vertus. Les Français trahis ont été bien aimables, ce jour-là, de répondre malgré tout, pour plus de 100 000 d’entre eux à Paris, à ce défilé nécessaire, organisé par les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Toutefois, ces deux-là sont-ils seulement conscients d’avoir été politiquement complices du désastre ? La flambée raciale qui, en France, a accompagné le carnage satanique du Hamas contre des civils israéliens a révélé l’état de déchirement de la nation, proche de la rupture. Deux France irréconciliables s’affrontent déjà au grand jour : la France française et la France islamisée. En refusant de se joindre à la marche, la Grande Mosquée de Paris en tête, la nouvelle France a acté un séparatisme. Le divorce peut-il être conjuré ? Le réveil de la colère française reste l’ultime espoir.
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La pire des réponses à la nation coupée en deux a été apportée par le chef de l’État. Lui aussi est un obstacle à une renaissance française, car si un rebond reste possible, ce ne peut être en suivant les mêmes déboussolés. En choisissant, au prétexte de défendre l’unité nationale, de ne pas se joindre à la marche contre l’antisémitisme, Emmanuel Macron a privilégié le camp de l’adversaire : celui des minorités victimaires instrumentalisées par l’islam conquérant et judéophobe. Il veut « faire France », mais il la défait. Il a expliqué ainsi son absence : « La place d’un président de la République n’est pas d’aller à une marche […]. Protéger les Français de confession juive, ce n’est pas mettre au pilori ceux de confession musulmane. » Or ce parallèle dénature la réalité : les actes antimusulmans sont infiniment moins nombreux que les actes antijuifs et antichrétiens. Surtout, le raisonnement de Macron, conseillé dit-on par l’humoriste Yassine Belattar, est semblable à celui des Frères musulmans. Ces derniers cherchent à établir une fausse équivalence entre l’antisémitisme et l’islamophobie, et à interdire ainsi de nommer l’antisémitisme musulman. Le président suggère, en somme, qu’il pourrait aussi bien comprendre une manifestation contre l’islamophobie. Celle du 10 novembre 2019 rassembla, sous des « Allahu Akbar ! », les islamistes et l’extrême gauche perdue. Les islamo-gauchistes étaient évidemment absents ce 12 novembre.
La classe politique se « trompe » de combat
Cette affreuse époque est à combattre. Or les résistants ne se bousculent pas. Ils n’étaient pas davantage dans la marche pour la paix du 19 novembre, organisée par le monde de la culture, qui agitait les drapeaux blancs de la reddition. Le RN est certes devenu plus crédible dans la protection des juifs. Serge Klarsfeld a salué cette mutation. Cependant, Éric Zemmour a raison quand il reproche à Marine Le Pen d’avoir la main qui tremble. Elle laisse voir une faiblesse quand elle dit : « Je suis opposée à cette idée de guerre de civilisations » (JDD, 12 novembre). Cette guerre n’est pas une « idée », mais une réalité. Il faut l’affronter pour la vaincre. Le choc de cultures se lit dans les sondages. Selon la Fondapol (septembre 2022), 63 % des sondés pensent que « la plupart des immigrés ne partagent pas les valeurs de notre pays ». Une étude IFOP d’août 2020 montre que 74 % des jeunes Français musulmans (moins de 25 ans) déclarent « faire passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République ». C’est chez ces jeunes que se recrutent le plus aisément les djihadistes. Mais il reste plus simple, pour la classe politique, de tenir le RN à l’écart que de s’avouer ses propres erreurs. Ceux qui, comme Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, persistent à faire croire que le danger viendrait de Le Pen à cause de sa généalogie, sont une aubaine pour l’islam politique. Les chasseurs de fantômes nazis dans le RN permettent à l’idéologie islamiste d’avancer sans obstacle et de s’infiltrer dans les rouages de la société. Or c’est bien cette doctrine suprémaciste, contre laquelle Israël combat par les armes, qui menace les démocraties occidentales, singulièrement la France ouverte.
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La France française, celle des cheveux blancs qui manifestaient le 12 et le 19 novembre, n’existera plus avant la fin du siècle si rien ne vient stopper net l’offensive islamiste portée par une immigration de remplacement et un pouvoir paralysé par la peur. De Gaulle avait pourtant prévenu, comme le rapporte Alain Peyrefitte : « Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. » Mais le village du Général pourrait bien s’appeler dans l’avenir « Colombey-les-deux-Mosquées », vu l’apathie des responsables politiques, leur manque de courage et l’aveuglement des grands médias. Le « vivre-ensemble » est partout un échec, y compris dans les plus petits villages confrontés, comme à Crépol (Drôme), aux attaques ethniques du camp diversitaire. Il est temps de se mobiliser « pour la France, contre l’islamisme », en invitant les Français musulmans à choisir leur camp : celui de la démocratie, ou celui de l’islam totalitaire. Aucune tolérance ne doit plus être concédée à la charia (loi islamique) ni aux Frères musulmans. Pour qui refuse de voir la France mourir de son soft power, voici venu le temps du combat légal. Il ne se mènera pas sans heurts. Et c’est à la jeunesse française, faute d’homme providentiel, de mener cette offensive, en forçant les dirigeants à tenir tête à l’occupant.