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Vivre dans un monde meilleur…

Le billet du vaurien


Vivre dans un monde meilleur…
Emmanuel Macron devant le mur des lamentations à Jérusalem, le 22 janvier 2020 © Jacques Witt/SIPA Numéro de reportage: 00941387_000024

Le billet du vaurien Roland Jaccard


Macron, en visite à Jérusalem, décède d’une crise cardiaque. Les diplomates israéliens proposent son rapatriement en France pour cinquante mille euros ou un enterrement sur place pour cent euros.

Les diplomates français se consultent et répondent qu’ils préfèrent rapatrier le président en France. Les Israéliens leur demandent alors pourquoi dépenser cinquante mille euros alors qu’avec seulement cent euros il pourrait être enterré ici en Terre Sainte ?

Les diplomates français gênés répondent : « Jadis, un homme est mort ici, a été enterré ici et, trois jours plus tard, il est ressuscité ! Nous ne pouvons pas prendre un tel risque. »

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Saisi au vol cette parole d’un volcanique roumain (non, ce n’est pas Cioran) : « Si nous voulons vivre dans un monde meilleur, il faudrait tous nous mettre la corde au cou. » Ah, ai-je ajouté: si toutes les femmes pouvaient êtres stériles, indemnes du cycle infernal de la reproduction, je pourrais enfin leur tresser des couronnes de lauriers.

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Quand j’observe tout ce qui arrive à mon ami Gabriel Matzneff, abandonné par tous ceux qui l’encensaient, je songe qu’il n’y a plus qu’une seule discipline olympique aujourd’hui: la lâcheté. Tout au moins dans le milieu intellectuel.

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On me qualifie souvent de frivole. Je réponds qu’aimer les choses sérieuses, c’est se donner de l’importance et que ça, vraiment, je n’y tiens pas.

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L’étoile jaune, obligatoire dès 1941 (année de ma naissance… en Suisse), avait été précédée par l’étoile lilas pour les témoins de Jéhovah. Les asociaux avaient droit à l’étoile noire… sans doute celle que j’aurais préférée.

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Je me répète tous les jours cette phrase si juste de Pavese : « Quelle mort de ne plus vouloir mourir. » Et, honte à moi, je répugne à me suicider : l’inconnu me fait peur. Et surtout, en dépit de sa médiocrité, je veux connaître la suite du feuilleton que l’actualité m’offre quotidiennement, tout en étant convaincu de son caractère dérisoire et répétitif. Allons ! Un peu de courage… puisque tant de pauvres petites femmes l’ont fait… sauter d’un pont, par exemple. Je cite de mémoire Cesare Pavese qui, lui, n’a pas reculé.

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