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Vive les just married !


photo : Flickr

Tout intellectuel français se doit de vomir sur le « Royal Wedding » et notre camarade Marc Cohen ne manque pas à l’appel. Guimauve, ras-le-bol, dégoulinant, insupportable,… les adjectifs et superlatifs pour se gausser ont eux même atteint des records, ainsi que les sarcasmes pour le petit peuple britannique et mondial, (2 milliards de crétins et moi et moi et moi) qui ont suivi avec délectation ce mariage.

Une question nous turlupine :

Quel événement, à part le défilé du Front national le 1er mai ou la Coupe du monde de foot de 1998, peut amener un Français à sortir dans la rue avec le drapeau français ? (Ceux qui juste après l’avoir sorti l’aspergent d’essence et le font brûler ne font bien entendu pas partie du décompte.)

On pourrait légèrement enfoncer le clou et demander quel événement amène 1 millions de Français à sortir dans la rue et à agiter le drapeau français ? Aucun, nada, rien, nichta.

Et si toute cette aigreur déversée sur ce mariage n’était pas simplement un peu de dépit à l’endroit de ces perfides Britanniques capables de générer un sentiment d’appartenance et d’identité nationale sans agiter le spectre de l’envahisseur sarrazin ou l’envie d’une ratonade ?

Car outre les dentelles de Kate et la chute de reins vertigineuse de sa sœur, (Désolés pour les abstentionnistes mâles, ils n’ont pas pu participer à l’érection planétaire provoquée par le déhanché de Pippa Middleton), à quoi pouvait bien servir cet événement, si ce n’est à rassembler un peuple autour d’une symbolique commune, nationale et festive?

Rien de tel qu’une nuit de camping sur la pelouse de Hyde Park, suivie d’une séance d’agitation de drapeaux au son de « God Save the Queen » et d’une cervoise tiède à la santé de Harry en compagnie de ses fellow-citizens (concitoyens), pour remonter le moral individuel et national après deux ans de crise. Chez les Gaulois on trouve ça ridicule, mais ça ne fait pas diminuer la facture nationale d’antidépresseurs.



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