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Violeurs transgenres dans les prisons pour femmes: J.K. Rowling avait bien raison


Violeurs transgenres dans les prisons pour femmes: J.K. Rowling avait bien raison
Isla Bryson. Image: capture YouTube / Mirror

Le cas d’un violeur écossais qui, par pur opportunisme cynique semble-t-il, a réclamé le statut de femme transgenre afin d’être incarcéré dans une prison pour femmes confirme les inquiétudes exprimées par l’auteur J.K. Rowling. Le gouvernement écossais vient de donner raison à celle que les militants du genre avaient accusée de transphobie et vilipendée.


Face au tollé suscité par le transfert prévu dans une prison pour femmes d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour des viols commis à l’époque où « elle » s’appelait Adam Graham, le gouvernement écossais a demandé qu’elle purge sa peine dans un centre pour hommes. Il a également suspendu la possibilité de reclure dans les prisons pour femmes les personnes transgenres avec des antécédents de violences, notamment sexuelles, sur des femmes.

D’Edimbourg à Pau

Cette décision ne peut cependant masquer la confiscation de plus en avancée du débat sur le sujet, notamment par Édimbourg, et elle n’aurait eu lieu si le parcours de violeur de Bryson n’avait été connu. En Écosse, les détenus transgenres peuvent être transférés dans les prisons selon le sexe qu’ils revendiquent, et le gouvernement mène une politique très à gauche en matière de transidentité.

Avant de débuter son processus de changement de genre, Bryson, avait violé deux femmes en 2016 et 2019. Après son arrestation, le prévenu a entamé une thérapie transgenre et a été jugé en tant que femme. Il s’agit légalement de la première femme transgenre condamnée pour viol en Écosse. Avant cette condamnation, Bryson avait été enfermé dans la seule prison féminine de la nation alors qu’un mandat prévoyait qu’il soit envoyé dans celle pour hommes la plus proche du tribunal.

Deux jours après la condamnation de Bryson, une femme transgenre a été condamnée en France à 10 mois de prison pour avoir mordu un surveillant de la maison d’arrêt de Pau qui devait la fouiller au motif que seule une femme pouvait le faire. Christopher, devenu Lindsay et en transition de genre, avait refusé de dire à la greffière quel était son sexe biologique : « Elle n’a pas à poser la question. Je suis considérée comme une femme et suis censée être fouillée par une femme. » L’administration pénitentiaire assure que, face à ses changements, la fouille du bas du corps a été certes effectuée par un homme, mais celle du haut par une femme.

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Ces affaires où, à de vraies questions de souffrance liées à la dysphorie de genre, se mêlent des manipulations et des caprices, ne sont pas sans rappeler d’autres cas, comme celui de Karen White, et attirent de nouveau l’attention sur ce sujet aux implications et drames vite oubliés. En 2021, une détenue qui disait avoir été sexuellement agressée par une femme transgenre et contestait la politique pénitentiaire a été déboutée par la Haute cour de justice d’Angleterre et du pays de Galles, au motif qu’exclure les femmes transgenres « reviendrait à ignorer, de façon inadmissible, [leur droit] à vivre selon leur sexe revendiqué ».

Rien de nouveau sous le soleil ?

Ces affaires peuvent surprendre, mais elles ne sont pas du tout les premières, comme l’atteste par exemple celle de Karen White. Déjà condamné pour des agressions sexuelles sur deux jeunes garçons en 2001, Stephen Wood était devenu David Thompson avant de violer une femme enceinte en 2003 et une jeune femme à trois reprises en 2016. Celui qui terrorisait ses voisins s’était plaint d’eux pour transphobie auprès de la police parce qu’ils n’utilisaient pas le pronom féminin à son sujet. Jugé pour avoir poignardé un voisin sexagénaire, White s’est identifié comme Karen et a été transféré dans une prison pour femmes en 2018. Durant trois mois, il y a fait régner la terreur et violé quatre codétenues. L’enquête a permis de découvrir les viols précédant sa condamnation. Son changement de genre a consisté à porter des seins en silicone et une perruque.

En 2005 et 2006, Brett David Sonia avait été condamné en Californie et dans le New Hampshire pour le viol d’une fille de 13 ans. Les détails étaient si choquants qu’une douzaine de jurés potentiels, parmi la soixantaine proposée, avaient déclaré qu’ils ne seraient pas capables de suivre le procès jusqu’au bout. En 2020, le détenu, désormais renommé Brooke Lyn Sonia, a demandé à être transféré vers une prison pour femmes en affirmant ne pas être en sécurité parmi les hommes. Il a rejoint un centre correctionnel pour femmes dans l’État de Washington en décembre dernier.

Sonia, qui se déclare tantôt homme, tantôt femme, n’a subi aucune opération, n’a jamais manifesté de comportement féminin documenté qui ait pu laisser ses codétenus masculins soupçonner une éventuelle dysphorie de genre. Les femmes de sa nouvelle prison sont terrifiées et se rendent à deux aux toilettes pour ne pas se retrouver seules face à Sonia.

J.K. Rowling justifiée

En décembre 2021, l’écrivain J.K. Rowling s’est attiré les foudres de mouvements LGBT après avoir mis en garde contre un projet de loi du gouvernement écossais prévoyant que la police écossaise enregistre les prévenus selon leur sexe revendiqué, ce qui soulevait des inquiétudes quant à l’usage qu’en feraient des violeurs. L’auteur avait paraphrasé avec sarcasme Orwell dans un tweet : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. L’individu muni d’un pénis qui vous a violé, c’est une femme. » Cette loi a été bloquée par le gouvernement britannique une semaine avant la condamnation de Bryson.

Le magazine Vice News avait déclaré que Rowling persistait à attaquer les personnes transgenres en ligne. Diverses célébrités avaient dénoncé sa supposée haine, dont Shannon Hale, auteur de livres pour enfants et adolescents. Cette dernière avait objecté que toutes les femmes doivent être en sécurité, y compris les femmes transgenres, en soutenant que l’auteur de la saga Harry Potter « amplifie la bigoterie ». Pourtant, cette dernière n’avait pas raison trop tôt au vu des sept cas de viols répertoriés commis par des prisonniers dits transgenres entre 2016 et 2019, déjà oubliés par les adeptes du virtue signalling, la vertue ostentatoire.

De son côté, le docteur Nicola Williams, du groupe « Fair Play For Women », a dénoncé la primauté accordée aux droits des transgenres sur la protection des femmes détenues et déclaré que cette « politique pénitentiaire ouvre la porte à tous les abus ». Elle assure qu’aucun groupe de défense des droits des femmes n’a été consulté concernant cette décision préparée en concertation avec les mouvements transgenres.

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Cette exclusion de l’intérêt des femmes et des filles se retrouve également en matière scolaire.

De la prison à l’école

En mai 2016, les ministères de la Justice et de l’Éducation du gouvernement Obama avaient indiqué aux écoles publiques et établissements bénéficiant d’aides fédérales qu’ils étaient tenus de considérer les personnes transgenres selon leur identité revendiquée. Bien que l’administration Trump ait retiré cette directive en février 2017, des écoles ont continué à s’y soumettre ou y ont été obligées par des textes similaires au niveau local. Joe Biden a réintroduit la mesure le jour de son investiture.

En octobre dernier, plusieurs membres de l’équipe féminine de volleyball d’un lycée du Vermont ont été bannies de leur vestiaire après une dispute avec une fille transgenre revendiquée. L’une des filles, Blake Allen, qui s’était plainte d’être observée par l’élève transgenre pendant qu’elle se déshabillait, a été réprimandée comme son père, entraîneur, pour avoir utilisé des pronoms masculins en l’identifiant. Le lycée a suspendu Blake et le coach, avant de lever la sanction de la première. Les acclamations, comme les accusations de transphobie, font mine d’ignorer le ressenti des femmes quant à leur sécurité et leur pudeur. S’il existe des cas indubitables de souffrance quant à l’identité sexuelle, faut-il ne considérer qu’elles, jusqu’à oublier tout discernement, au détriment des femmes ? Il s’agit là de montrer que l’on comprend la supposée souffrance d’une personne qui se dit transgenre, quitte à négliger celle des filles et des femmes. Peu importe si elles se sentent menacées par une femme transgenre non opérée, vulnérables et gênées, quand bien même le détenu ou l’élève féminin transgenre ne leur voudrait aucun mal et serait sincère. C’est le ressenti de ce dernier qui prime, car il ne faudrait pas se montrer transphobe.

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