Coup de théâtre dans « l’affaire DSK » : ainsi donc la victime putative serait une affabulatrice doublée d’une quasi-trafiquante de drogue !
La justice américaine, hier conspuée, devient soudain un modèle d’équité. Car le procureur Cyrus Vance, propulsé tout à trac en tête du Top Ten des parangons de vertu, a eu le bon goût de faire son travail. En enquêtant à charge, mais aussi à décharge, il a conçu des doutes sur la crédibilité de la douce « Ophélia ». Voilà qui doit revigorer les inconditionnels français de la mise au rebut du juge d’instruction.
Quant aux quelques strausskahniens, demeurés fidèles à leur douzième imam, tout espoir leur est désormais permis : l’homme providentiel sera bientôt de retour. Auréolé du prestige de ceux qui ont souffert pour rien, il renverra le couple Ghesquière-Taponier et leurs 18 mois de détention aux oubliettes de l’histoire. On lui fera des excuses, et on criera –certains ont pris de l’avance- à « l’affaire Dreyfus-bis ». Quant au dédommagement pour le « meurtre médiatique d’un homme », nul doute qu’il sera à la hauteur du préjudice subi, et l’on se demande déjà si une élection à la présidence de la République pourra suffire.
Ainsi, pour nombre de « commentateurs », l’affaire est entendue: Nafissatou Diallo est une délinquante à peine présumée, donc le viol n’a pas eu lieu. Nonobstant les traces d’ADN découvertes sur sa personne, qui plaident sans l’ombre d’un doute pour la fameuse « relation consentie», .
Exit, donc, toute idée de culpabilité de l’ex-patron du FMI. Apparemment, le viol d’une menteuse semble tout à fait inenvisageable. A moins qu’il soit supposé… tolérable ?
Voilà en tout cas une paire de questions dont les féministes tendance de Haas devraient rapidement se saisir, sous peine d’être disqualifiées au sein de ce débat. Quitte à remballer promptement plumeaux et clito.
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