
J’appartiens à la génération pré-baby-boom, donc bénie des dieux : classes peu nombreuses nées sous Pétain, éduquées sous la IVe République, devenues adultes sous la Ve, bénéficiaires privilégiées des Trente Glorieuses dans tous les domaines, emplois à gogo, logements achetés en monnaie de singe inflationniste, débarrassées par Mai 68 des carcans moraux superflus, profitant à fond de l’allongement de la vie en bonne santé dû aux progrès de la médecine et de pensions de retraite perçues dès 60 ans, sinon avant dans le cadre de plans sociaux amortissant les effets de la crise advenue et toujours en cours…
Grey vote matters !
Cette génération et la suivante immédiate, celle des baby-boomers, constituent une partie non négligeable du corps électoral, phénomène amplifié par le fait que les vieux, puisqu’il faut les désigner par leur nom, ont une propension à voter en masse, alors que les jeunes, notamment dans les milieux dits populaires, se laissent plus volontiers, les dimanches d’élection, tenter par la pêche à la ligne – alternative métaphorique, vu que ce loisir est principalement celui de vieux mâles blancs promis aux poubelles de l’histoire…
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En bref, les plus de 64 ans pèsent d’un poids particulier dans l’avenir politique de la nation et devraient sérieusement réfléchir en termes politiques, philosophiques et éthiques à l’acte consistant à glisser un bulletin de vote dans l’urne républicaine. Grey vote matters ! comme diraient les jeunes helpers de la campagne Macron…
Première question : la prise en compte de mes intérêts immédiats, dans un avenir compatible avec l’espérance de vie accordée par l’Ined (pour moi,
