Si la réalité dépasse parfois la fiction, c’est que la fiction précède souvent la réalité. La littérature prévoit l’avenir. Cette chronique le prouve.
« Son pareil le suivait : barbe, œil, dos, bâton, loques, / Nul trait ne distinguait, du même enfer venu, / Ce jumeau centenaire / et ces spectres baroques / Marchaient du même pas vers un but inconnu. / […] je comptai sept fois, de minute en minute, / Ce sinistre vieillard qui se multipliait ! » Dans le Paris du Second Empire, Baudelaire est soudain saisi par l’angoisse. Hallucination ou réalité démographique ? Allez savoir. En revanche, aujourd’hui, nos inquiétudes sur ce « péril
