La semaine de Causeur revient sur les articles les plus consultés sur le site Causeur.fr durant la semaine écoulée. Notre Directeur adjoint de la rédaction Jeremy Stubbs commente et analyse.


La semaine de Causeur a commencé de la manière la plus triste qui soit avec la disparition de Roland Jaccard, du grand Roland Jaccard, à qui Jérôme Leroy a rendu un hommage aussi vibrant qu’émouvant. 

Ce qu’il y a de consolant dans la mort d’un écrivain, c’est qu’il nous reste ses écrits. Nous pourrons relire les « Billets du vaurien » qu’il donnait chaque semaine à Causeur, ainsi que ses nombreux livres, sur la psychanalyse ou sur Cioran, ses récits ou ses journaux intimes, dont le monumental Le Monde d’avant. Comme le dit Jérôme Leroy, « Je suis content d’avoir ses livres dans ma bibliothèque. »

D’aucuns ont été choqués par la une de Causeur « Souriez, vous êtes grand-remplacés. » 

Jean-Paul Brighelli nous explique que ces bien-pensants ont oublié que les chiffres donnés proviennent d’un organisme, France Stratégie, qui n’a rien de réactionnaire. Le différentiel de reproduction entre femmes françaises et femmes immigrées s’agrandit. Et l’assimilation se délite. À côté de cela, l’école républicaine est en panne. Comme l’a dit Elisabeth Lévy, le problème n’est pas le caractère multi-ethnique de la société mais son caractère multiculturel

Le plus drôle, c’est qu’un grand nombre des enfants issus de l’immigration n’a rien en commun avec les bobos parisiens de la Fondation Jean Jaurès ou de l’électorat d’Anne Hidalgo.

Mathieu Bock-Côté nous explique que la nationalité française n’est plus qu’un « droit », sans rapport aucun avec une quelconque identité historique. 

Les thuriféraires de la modernité invoquent à tout bout de champ le principe de la diversité des peuples, mais en réalité ils promeuvent l’interchangeabilité des populations. C’est ainsi que les traditions culturelles d’une nation sont traitées comme un stock de coutumes privées sans aucune dimension politiquement fondatrice. Résultat des courses : le lien entre la citoyenneté et l’identité est sectionné. Au rythme actuel des changements, on pourra dire un jour : ci-gît la nation française.  

Qui allons-nous écouter ? Ceux qui tirent la sonnette d’alarme ? Ou les fossoyeurs ?