Oh le joli mois de juin outre-Rhin ! L’inflation en Allemagne a enregistré un nouveau recul à 1,7% en juin, atteignant son plus bas niveau depuis décembre 2010, selon un chiffre définitif publié par l’Office fédéral des statistiques Destatis, identique à une estimation datant d’il y a 15 jours.
C’est magnifique, non ? Bon, bien sûr, évitons de regarder trop en détail. Il n’y a eu certainement aucune augmentation sur les cordes à violon, l’huile de baleine, les parapluies, les tables de dissection, la litière pour chat, les reliures d’art, les paréos, le monoï, la colle à maquettes, les chaussettes en fil d’écosse, les porte-jarretelles, bref tout ce qui fait comme chacun sait l’essentiel du panier de la ménagère de base du Schleswig-Holstein ou de la Rhénanie Westphalie. En revanche, en ce même mois de juin 2012, les prix de l’énergie sont en hausse de 4% par rapport à l’année précédente quant aux des denrées alimentaires, elles enregistrent un bond de 3,6% par rapport à 2011, à la même période. L’office fédéral des statistiques teutonnes remarque même, en toute honnêteté :« Sans la prise en compte des prix dans ces deux secteurs, qui représentent près de 20% du budget des ménages, le taux d’inflation se serait établi à 1,1% en juin 2012 ».
Travailleur merkelien, encore un effort pour l’orthodoxie budgétaire ! Après ta retraite à plus d’âge, tes horaires hebdomadaires chinois, ta modération salariale thaïlandaise, va encore plus loin : arrête de manger et de te chauffer ! Tu vois bien que tu plombes les statistiques, enfin !
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