Un phénomène curieux gagne les Français… Ils régressent! Pas seulement en termes de niveau d’éducation. Non! ils sont gagnés par une curieuse nostalgie de l’enfance.
Est-ce le résultat pernicieux de la prise en charge croissante de l’État-nounou, lequel s’occupe de notre régime alimentaire, de nos co-voiturages ou du nombre de pas qu’il faut effectuer quotidiennement ? Est-ce la conséquence de notre abandon à cet Etat maternant qui gère la façon dont nous travaillons, l’éducation sexuelle de nos enfants (lesquels nous donnerons bientôt des leçons en la matière) ou notre microbiote et les cinq fruits et légumes qui vont avec ?
Bonne fête des mamans !
Tout un vocabulaire régressif accompagne le phénomène. N’est-ce pas un peu inquiétant d’entendre un ministre de la République important s’exprimer en disant « ma maman… », d’autres évoquer « mon papa » ?[1] Des termes mignons qui renvoient à la petite enfance et au domaine de l’affectif pur. Rappelons quand même que papa et maman sont les premiers mots de bébé lorsqu’il apprend à parler, et que l’adjectif possessif que certains y accolent systématiquement parachève son aspect enfantin – au-delà de la sympathie sous-jacente, bien sûr, que ces termes provoquent. Même à la radio, les journalistes oublient le mot mère, utilisant « sa maman » pour parler de la mère d’un joueur
