51% des Français ont déjà utilisé un sextoy (contre 7% il y a 30 ans). La pratique régulière grimpe à 30% de la population[tooltips content= »Étude Ifop pour Le Passage du Désir, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 27 au 30 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 2 012 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine. « ](1)[/tooltips]
La pandémie accélère l’artificialisation de notre vie. Nous avons découvert les délices des réunions en visioconférences, des apéros sur Zoom et la culture en boîte de conserve : quel bonheur d’assister au concert de notre chanteur favori sur Facebook, sans être obligé de sortir de chez soi !
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Il sera bientôt possible de construire sa vie pratiquement sans interactions sociales en chair et en os. Le désir sensuel suit cette tendance, endormi par la sacro-sainte « distanciation sociale » et par la froideur de plastique et de silicium de notre monde d’écrans. L’IFOP nous apprend, dans une enquête, que la proportion de Français ayant déjà utilisé un sextoy passe un cap symbolique: 51% (contre 7% il y a 30 ans) ; la pratique régulière grimpe à 30% de la population. Leçon amusante de ce sondage, le sextoy vibre ou gigote davantage à la campagne (36% de la population) que dans les grandes villes (27% sur Paris, par exemple). On savait que l’amour était dans le pré, on découvre que le sexe aussi.
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L’enquête révèle également que 61% des jeunes « aimeraient que leur partenaire leur offre un sextoy à un événement comme la Saint-Valentin. » Selon l’IFOP un « tabou » est tombé. Le jouet érotique devient ainsi le dernier ersatz mécanique permettant d’effleurer le monde d’avant, chacun restant chez soi dans des vies absentes et connectées. La start-up nation de M. Macron se transforme en une sextoys nation.
Les principaux résultats de l’étude peuvent être consultés ici.
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