Le programme de réaménagement intérieur validé par la Commission Nationale du Patrimoine et de l’Architecture entend transformer une partie de l’édifice en une sorte de musée du catholicisme pour les nuls. #saccageNotreDame va-t-il supplanter #saccageParis sur les réseaux sociaux? La cathédrale Notre-Dame-de-Paris « parle d’elle-même », donc il est absurde d’envisager d’y créer un espace d’« exposition expérimentale », un parcours avec projections vidéo, street art ou chants contemporains!
Les 15 et 16 avril 2019, un incendie majeur a ravagé pendant près de 15 heures une partie de Notre-Dame de Paris, un joyau patrimonial datant des XIIe et XIVe siècles. Le sinistre s’est déclaré dans les combles avant de prendre rapidement une grande ampleur. Les flammes ont détruit intégralement la flèche de Viollet-le-Duc inaugurée en 1859 [1], les toitures de la nef et du transept ainsi que sa charpente. Ont été également à déplorer l’écroulement de la voûte de la croisée du transept et des dégâts considérables sur le bras nord ainsi que sur une travée de la nef. Cependant, la structure globale et les deux tours, la façade occidentale ainsi que l’essentiel des œuvres d’art ont été épargnés.
Deux ans après cette « blessure, cet accident horrible » [2], les opérations de nettoyage et de sécurisation de la croisée du transept, la pose de cintres en bois, le déblaiement de vestiges, la dépose du grand orgue ou encore le démontage de l’échafaudage sont désormais achevés. La cathédrale est à présent hors de danger. Sa restauration proprement dite va pouvoir commencer avec l’objectif ambitieux d’une réouverture qui devrait être consacrée par une messe célébrée le 26 avril 2024. Le temps est donc venu d’évoquer les plans destinés à transformer ce monument et ses abords. En effet, après une telle tragédie patrimoniale, il a été décidé de reconstruire non seulement l’édifice, mais de réagencer aussi ses alentours.
4,75 hectares à réaménager
Épaulé par un consortium d’investisseurs français et étrangers, l’État se charge d’achever la rénovation d’une large partie de la nef et du toit, grâce à l’apport de 842,8 millions d’euros de dons (français et étrangers) collectés à ce jour [3]. En revanche, il revient à la Ville de Paris d’aménager les espaces extérieurs, en concertation avec l’Établissement public de conservation et de restauration de Notre-Dame ainsi qu’avec le Diocèse de Paris. Précédé par de nombreuses études, ce chantier est aujourd’hui financé à hauteur de 50 millionsd’euros. Nous savons

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