En Australie, la vasectomie fait fureur, portée par les végans ne voyant dans un enfant qu’un pollueur de notre mère la Terre. De quoi faire réduire la population végan?
Plutôt l’humanicide que l’écocide ! En Australie, les végans se font stériliser, convaincus que l’humanité nuit à l’environnement. Le pays a le taux de vasectomies (stérilisation des hommes) le plus élevé au monde, derrière la Nouvelle-Zélande. Or, les médecins notent une évolution dans le profil des patients, traditionnellement quarantenaires et déjà pères. Les nouveaux candidats à la stérilisation sont des végans entre 20 et 30 ans qui ne veulent pas d’enfants. La surpopulation les inquiète – ce qui peut surprendre dans un pays où la densité est de 3,2 habitants au km2.
Quid des préservatifs en latex 100 % végétal ? Le végan intégriste s’en méfie ; allez savoir si quelque composant n’a pas été testé sur des animaux de laboratoire. La vasectomie, c’est plus propre et c’est irréversible. Et puis, adieu la pilule : l’homme prend enfin sa part du fardeau contraceptif. La nouvelle masculinité se gorge de contrition… Le végan est prosélyte. Le « veganuary », tous les mois de janvier, conçu sur le modèle du mois sans alcool, veut nous inciter à nous passer de steaks pendant 31 jours en espérant notre conversion définitive au culte de Gaïa. Pour sauver le monde, les évangélistes du compost ont aussi lancé en 2013 la « Journée mondiale de la vasectomie » (ce sera le 16 novembre 2021… à vos scalpels). Ce jour-là, le « vasectomy-thon » consiste à stériliser le plus d’hommes possible à travers le monde, vidéos à l’appui et opérations en live. Le biologiste Paul R. Ehrlich, 88 ans, auteur en 1968 de La Bombe P (P pour population) est leur gourou.
Le néo-malthusianisme n’est pas moins absurde que le malthusianisme. Mais il est plus cruel, prêt à sacrifier l’humanité pour la planète. Pour l’activiste végan, un nouveau-né n’est qu’un pollueur amené à souiller l’environnement pour les quatre-vingt-dix ans à venir. Enfanter d’un émetteur de CO2 est une malédiction. La population végane devrait donc décroître. Aux dernières nouvelles, le taux de fécondité chez les artisans-bouchers serait, lui, bien épais…