Si le consentement à la politique fiscale du gouvernement est en crise, c’est que nos institutions créent structurellement un déficit de légitimité politique. Qu’un parti minoritaire obtienne seul les pleins pouvoirs n’est plus acceptable. La Ve République doit devenir une véritable démocratie parlementaire.
De l’essence à l’essentiel, les « gilets jaunes » ont repris le message des colons américains de Boston en décembre 1773 : « No taxation without representation » (« pas d’impôts sans représentation »). Au-delà de sa dimension strictement économique, le mouvement a posé l’éternelle et fondamentale question, celle à laquelle n’importe quel régime doit faire face : le consentement à la politique fiscale du gouvernement. Si cet enjeu mine la société française depuis des décennies, c’est parce que la Ve République crée structurellement un déficit de légitimité.
