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Pourquoi cette valse-hésitation sur le nucléaire français?

Loïk Le Floch-Prigent raconte notre désamour progressif pour cette énergie


Pourquoi cette valse-hésitation sur le nucléaire français?
Loik Le Floch-Prigent © BEBERT BRUNO/SIPA Numéro de reportage : 00685998_000019

Quel pays étrange que la France, qui disposait d’un outil exceptionnel dans la production d’énergie électrique grâce au nucléaire, et qui, depuis plus de 25 ans s’est obstiné à essayer de le faire disparaitre sans avoir le courage d’affronter le coût de la réalisation d’alternatives.


Aujourd’hui, timidement, on constate qu’il faut préparer une remise en fonctionnement des centrales à charbon pour passer l’hiver, avec des « effacements » (c’est-à-dire l’arrêt momentané de certaines industries) et le recours à la production de nos voisins… autrefois nos meilleurs clients, grâce aux interconnexions !

Une filière industrielle française puissante

Rappelons d’abord que, si l’électricité d’origine nucléaire a été encouragée par le Général de Gaulle, puis par Pompidou avec le plan Messmer de 1974, c’est pour des raisons d’indépendance nationale puisque notre production pétrolière et gazière nationale était déficitaire et que nos mines de charbon arrivaient à épuisement. Notre compétence en physique nucléaire a conduit à accélérer les investissements et à bâtir une filière industrielle solide, forte de 100 000 à 200 000 professionnels au service d’un grand acteur public, EDF, œuvrant à satisfaire les objectifs nationaux. Cette énergie est ainsi devenue abondante et bon marché, aussi avons-nous pu l’exporter et rentabiliser plus vite nos investissements. Cerise sur le gâteau : l’environnement qui n’était pas la préoccupation majeure de notre Président Général est aussi gagnant grâce à la pollution moindre occasionnée par ces centrales. Surtout, la production d’électricité nucléaire n’occasionnant aucune émission de carbone, cette préférence nationale pour le nucléaire est un atout considérable, alors que la lutte contre le réchauffement climatique s’est traduit par la mise en place de nouvelles contraintes.

Cependant, les erreurs accumulées par l’écologie politique fragilisent le front anti-nucléaire: les quatre candidats à l’élection présidentielle qui ont la faveur des sondages sont d’accord pour offrir à l’industrie nucléaire sa chance de redresser le pays avec une énergie abondante et bon marché

Nos hésitations commencent


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Industriel, consultant, auteur, chroniqueur, bloggeur. Dernier ouvrage 'Pour une France Industrielle

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