Valls va congédier Montebourg? Une reprise en main salutaire!


Valls va congédier Montebourg? Une reprise en main salutaire!

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Cette nuit, la France a évité le putsch de peu. Sans la fermeté du président Hollande et de son Premier ministre Valls, le complot bolchévique mené par les ministres félons Montebourg, chargé de l’Economie, et Hamon de l’Education nationale,  aurait pu infléchir la politique économique de la France dans une direction suicidaire. Il suffit d’attendre que la conjoncture se retourne, comme dit Michel Sapin depuis quelques années maintenant, qui sait parfaitement mouiller son doigt pour sentir d’où vient le vent, ce qui est la première compétence demandée à un ministre des Finances français en ces temps d’ordolibéralisme européen. On a d’ailleurs une pensée pour Michel Sapin, voisin de bureau de Montebourg, qui doit soupirer de soulagement ce matin car si le putschiste Montebourg avait réussi, il aurait bien pu se retrouver en résidence surveillée dans sa bonne ville d’Argenton-sur-Creuse, bien qu’il ait presque trouvé le moyen de la perdre aux dernières municipales.

Si vraiment on cherchait la petite bête, la seule chose que l’on pourrait reprocher au tandem de l’exécutif, c’est d’avoir si longtemps entretenu de telles vipères en leur sein, et à des postes aussi sensibles. Hamon, au contrôle de la jeunesse à travers ses milices syndiquées de profs barbus d’économie prônant le tout-Etat et de profs féministes de SVT cherchant à pervertir les enfants dans l’indifférenciation sexuelle. Montebourg, en mesure de contrôler tout Bercy et d’imposer un discours irresponsable auprès duquel la NEP de Lénine ferait figure de bluette. Qu’a osé dire en effet Montebourg, alors qu’il réunissait ses amis factieux dans la Bresse ? Des menteries, des coquecigrues, des billevesées déguisées sous le masques de truismes qu’il aurait voulu faire passer pour du bon sens : « La relance de la demande est la condition de la réussite de la politique de l’offre qui a été faite depuis deux ans. On ne peut rien vendre aux Français s’ils n’ont pas des revenus suffisants » Et puis quoi encore, alors que chacun sait que seule la politique de l’offre est responsable. Le président en a même fait un pacte. Plus loin encore, Montebourg éructe : « Il faut donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l’austérité et à la montée continue du chômage. » Il est dur d’aller plus loin dans l’impudence. La réduction des déficits est un impératif catégorique sinon après, c’est nos enfants qui hériteront de la dette et qui n’auront plus d’hôpitaux, d’écoles ou de retraite comme les petits Grecs. Bon, en même temps, les Grecs, ils ont réduit les déficits et ils n’ont quand même plus d’école, de retraite et de Sécu mais ne compliquez pas tout, voulez-vous ?  Vous n’allez tout de même pas inverser les rôles et accuser les pragmatiques Valls et Hollande d’être enfermés dans une idéologie alors que ce sont Hamon (qui avait rejoint son compère à la Fête des traîtres) et Montebourg qui ont une vision faussée de marxistes attardés ou de keynésiens intégristes, allez savoir.

Mais leur manœuvre a été déjouée. François Hollande, qui connaît bien l’histoire, a été alerté par l’interview de Montebourg dans Le Monde qui lui a sans doute rappelé  comment s’est déclenché la Révolution Culturelle de Mao à partir d’un simple article critiquant une pièce de théâtre dans un journal de Shanghaï.  La réaction ne s’est pas fait attendre, c’est bien. Il y aura des têtes sur le plateau que Valls apportera aux prochaines journées du Medef.  Avec un peu de chance, celle de l’inconséquente Aurélie Filippetti qui a apporté son soutien aux rebelles alors qu’elle n’est même pas capable de tenir ses intermittents et de Christine Taubira, grande responsable du vidage des prisons et de la décadence de nos mœurs qui en plus est également partisane d’une économie planifiée, de celle par exemple qui paupériserait les Français au point que moins d’un sur d’eux ne parte en vacances.

On ne félicitera pas pour conclure monsieur Dupont-Aignan qui accuse l’exécutif d’avoir procédé à cette purge pour complaire à Madame Merkel. C’est tout à fait faux et déplacé. D’après nos informations, la chancelière n’a montré aucune exigence particulière sur la couleur des moquettes que choisira le futur ministre de l’Economie pour son bureau.

*Photo : Christophe Ena/AP/SIPA. AP21614381_000002. 



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