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«Vaincre ou mourir»: derrière les zélés historiens inquisiteurs, la gauche radicale

On est en même temps peinés de voir combien ces inquisiteurs zélés manquent d’arguments...


«Vaincre ou mourir»: derrière les zélés historiens inquisiteurs, la gauche radicale
Vaincre ou mourir est sorti ce 25 janvier dans les salles. © CHRISTINE TAMALET/SAJE DISTRIBUTION

Il est intéressant de regarder quels intellectuels ont donné du grain à moudre à la presse de gauche pour dézinguer le film Vaincre ou Mourir consacré à Charette et 1793…


Voir dans un même élan Libération, Télérama ou encore Le Monde se pousser des coudes, afin de désigner celui qui cracherait le plus fort et le plus longtemps sur Vaincre ou Mourir, a en réalité quelque chose de jouissif. Les traits sont tellement grossiers, les critiques tellement abjectes, que les papiers dégoulinent de bile enragée !  Leurs auteurs descendraient en ligne directe des assassins du Comité de Salut Public ou des milliers de bourreaux qui ont répandu le sang de centaines de milliers de Français, femmes, enfants innocents pendant la Terreur, qu’on n’en serait pas plus étonné.

La presse ne s’est pas contentée de dénigrer la qualité de « Vaincre ou mourir ». Elle accuse le film de véhiculer une idéologie, ce qui est habituellement une chasse gardée de la gauche.


C’est somme toute, logique : si, 230 ans après la Révolution, des millions de visiteurs viennent chaque année visiter le Parc du Puy du Fou, sachant pertinemment quoi y trouver, et quelle flamme du souvenir est entretenue là-bas, il n’y a rien d’étonnant à ce que quelques enragés déplorent encore aujourd’hui que l’on n’ait pas totalement exterminé les Chouans et les Vendéens, et avec eux, tous les Français courageux qui se sont rebellés contre les sanglants révolutionnaires.

Des militants politiques engagés dans la présidentielle

Mais on est en même temps peinés de voir combien ces inquisiteurs zélés manquent d’arguments. Pour tenter de faire tomber encore et encore des têtes, ils répètent en boucle, telle une litanie, ce qu’ils ont lu dans leur Bible le Puy-du-Faux (Les Arènes éditions).

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Enfin, lu, probablement pas, vu les chiffres de ventes calamiteux de l’ouvrage collectif des « historiens » Florian Besson, Pauline Ducret, Guillaume Lancereau et Mathilde Larrère. Malgré le battage médiatique inégalé dont ils ont bénéficié à la sortie de Le Puy-du-Faux (16900 références sur Google !), il ne s’en est écoulé que… 6 000 exemplaires, dont une bonne moitié acquise par des militants bibliothécaires zélés. En consultant les registres de certaines médiathèques en ligne, on est à peine étonné d’apprendre que l’ouvrage n’est parfois… jamais sorti des rayons.

Rien d’étonnant à cela : en réalité, Le Puy-du-Faux n’est pas un livre d’histoire, issu d’un travail d’historiens, mais un mauvais pamphlet politique rédigé par des militants de la gauche radicale ! Florian Besson, Guillaume Lancereau et Mathilde Larrère sont en effet coutumiers du fait : on leur doit aussi l’ouvrage Zemmour contre l’histoire, paru en février 2022 (juste avant Le Puy-du-Faux, voilà des auteurs prolixes, dévoués à la cause politique). Un ouvrage paru, lui aussi, bah voyons, en pleine campagne présidentielle. Un autre pamphlet qui, cela ne s’invente pas, est édité dans la collection « Tracts » de Gallimard. Sachant que l’ouvrage (pardon, le « Tract ») fait… 64 pages, auxquelles il faut soustraire la garde et le sommaire, et qu’ils ont eu besoin d’être douze pour accomplir ce devoir citoyen, cela donne une copie double à peine par prof d’histoire, moins long à pondre qu’un discours de Mélenchon à subir….

Mélenchon, justement : Mathilde Larrère en est l’un des plus fervents soutiens, après être passée par le Parti de gauche. Pour elle, l’histoire est ni plus ni moins un instrument politique. Mathilde Larrère soutient que “dire que l’histoire est neutre, c’est une grande arnaque pour faire passer une histoire de droite”. Autrement dit, elle assume parfaitement construire une histoire politisée, destinée à servir ses idéaux politiques. On imagine aisément ce que la donzelle pense de la monarchie, ou de l’empreinte du christianisme sur l’Occident. Si elle avait vécu aux époques dont elle parle, et se prétend experte, c’est du côté des barbares et des envahisseurs païens qu’elle aurait planté sa tente…

La religion chatouille aussi Guillaume Lancereau, spécialiste auto-proclamé de la Révolution Française. On sait quelle culotte il n’aurait pas porté pendant la Terreur. Interrogé sur le film par l’émission Quotidien (TMC), qui l’a emmené à une avant-première, il s’étonne face caméra qu’il “n’y ait pas d’autre religion que la religion catholique dans le film”. On admire l’expert, qui ignore quelles régions étaient protestantes dans la France du XVIIIe siècle… Un peu plus au sud Guillaume, un peu plus au sud ! Ou bien alors peut-être souhaitait-il que Puy du Fou Films ajoute des guerriers bouddhistes ou hindous, bardés de breloques et de boucles d’oreilles improbables, à son image ?

Cueilli devant le cinéma, notre ami Guillaume ne trouve rien d’autre à reprocher au film que l’omniprésence de la religion catholique. À tel point qu’il se surprend même à déclarer à la caméra de Quotidien “qu’on n’est pas dans un discours qui falsifie l’Histoire. C’est un discours qui raconte à partir d’éléments relativement vrais l’histoire qu’il a envie de raconter, l’histoire du peuple éternel de Vendée qui se serait dressé pour ses valeurs éternelles, la Royauté d’un côté, la religion catholique de l’autre”. Sous le charme du film, le jeune Guillaume est.

Des « historiens » jaloux du succès du Puy du Fou

« Quand on paye 15 euros des expertises au tarif d’une femme de ménage, on a des expertises de femme de ménage », dénonçait le psychologue Jean-Luc Viaux au procès d’Outreau. Quand on demande à des militants de la gauche radicale déguisés en profs d’histoire et en universitaires de pondre un bouquin visant à démontrer que le Puy du Fou prêche le faux, on obtient un salmigondis d’idées reçues, de jugements à l’emporte-pièce et de démonstrations bancales. Le tout largement badigeonné d’aigreur, teintée d’admiration. Nos experts se sont en effet rendus deux jours sur le Parc, et en sont revenus avec « des étoiles plein les yeux » (déclaration à StreetPress). Et même, jaloux, au dernier stade (ce qui n’est jamais bon pour écrire sereinement sur un sujet…) « parce que c’est très réussi et très jouissif », confesse Mathilde Larrère !

Et de rêver de faire un contre Puy du Fou, Guillaume Lancereau « proposant un spectacle qui contiendrait les circulations transculturelles et géographiques au tout début de la modernité ». Rien qu’à lire le synopsis, on trépigne d’impatience. Ce monument, quand le visite-t-on ? En définitive, que Libération, Télérama ou encore Le Monde aient recours à un quarteron de Mousquetaires sans panache, pour tenter d’égratigner Vaincre ou Mourir, en en faisant la seule et unique source du fiel de leurs articles n’est finalement que de très logique. Et jouissif…

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Journaliste économique, directeur pédagogique de l’ILDJ, auteur de « Dernière crise avant l’Apocalypse » (Ring)

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