Usul, incurable crétin !


Usul, incurable crétin !
Philippe Bilger. Photo D.R.

Quand un salaud s’en prend à Philippe Bilger, Desrimais sort les flingues de concours. Attention, c’est du brutal !

Salaud : homme méprisable. Adj. masculin : ignoble, moralement répugnant. Définition du dictionnaire Larousse.

Le vidéaste et chroniqueur dénommé Usul n’est pas une flèche. Jusque-là rien de nouveau, il suffit de regarder une de ses vidéos hébergées sur le site de Médiapart ou de lire un de ses tweets pour savoir à quelle buse à petites lunettes et à grande gueule nous avons affaire. Mais, entre être foncièrement bête et viscéralement odieux, il y a un gouffre qu’en réalité peu de gens franchissent. Usul y est parvenu, lui, d’un coup. Il lui a suffi d’un tweet bien dégeulasse à propos de Philippe Bilger, ou plutôt à propos du père de Philippe Bilger. Incapable de construire une argumentation solide contre celle de Philippe Bilger qui évoquait sur une chaîne d’info la pensée conservatrice de Giorgia Meloni, l’éboueur médiapartien est allé chercher dans l’encyclopédie des arriérés, Wikipédia, une information susceptible de ternir le magistrat, en l’occurence la condamnation en 1947 de son père, Joseph Bilger, à dix ans de travaux forcés pour faits de collaboration.

Usul, homme de gauche, est encensé par Les Inrocks, Télérama ou Libération. À la satisfaction de tout ce petit monde, cet ersatz de rebelle qui tourne des vidéos pornos à ses moments perdus (1) ne dit rien d’original ni de vraiment intelligent mais… il combat la « fachosphère ». Reprenant les thèses décolonialistes des indigénistes et les discours élimés d’Edwy Plenel, l’islamo-gauchiste Usul appelle régulièrement à participer aux « marches contre les idées d’extrême-droite ». Il le fait en usant du vocabulaire avachi du gauchiste universitaire en première année de gauchisme. Il est inculte et ça s’entend. Avec un autre « intellectuel » de son acabit il chronique l’actualité dans des vidéos pathétiques en tentant de se faire passer pour un spécialiste politique et en pratiquant la novlangue militante qui fait les beaux jours des amphithéâtres sociologiques de Paris VIII. Bref, nul besoin de connaître le pedigree d’Usul pour comprendre qu’il est con comme la bite à sa marraine, aurait dit le regretté Desproges. Quand on est con comme la bite à sa marraine, il arrive fatalement et rapidement un moment où on est à court d’arguments pour contrer un adversaire politique. On fouille alors comme un chien truffier dans l’immense poubelle wikipédiesque, on renifle dans tous les coins, on n’hésite pas à aller vers le plus sale. On cherche la dégueulasserie. Usul, le museau encore sale de ses précédentes « recherches », ne trouvait pas son premier tweet assez abject ; il a par conséquent fait une lamentable vidéo dans laquelle il tente d’imiter un Philippe Bilger qui se défendrait « d’être fasciste alors [qu’il n’est] que fils de collabo ». Il faut voir ça, ne serait-ce que pour confirmer l’adage de Baptiste Talon (Pierre Fresnay) dans Les vieux de la vieille (2) : « Dans la vie il faut toujours se fier aux apparences. Quand un homme a un bec de canard, des ailes de canard et des pattes de canard, c’est un canard. Et c’qui est vrai pour les canards l’est vrai aussi pour les petits merdeux ». Et pour les salauds.

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Je ne sais rien de l’histoire de la famille Bilger. Je ne connais Philippe Bilger qu’à travers ses articles, ses chroniques dans Causeur et ses prestations télévisées. Si je lui reproche parfois, sur certains sujets brûlants, une démarche oratoire ou littéraire trop précautionneuse et édulcorant une pensée qu’on devine plus querelleuse, j’apprécie en même temps l’homme soucieux de ne pas blesser inutilement, attentif au choix de ses mots, d’une exquise urbanité. Je n’ai pas eu besoin de connaître son arbre généalogique pour me faire un avis sur Philippe Bilger – ce que j’ai appris sur son père par l’intermédiaire du moucheron à tête de nœud médiapartien ne modifie en rien mon opinion sur cet homme dévoué à sa profession, empressé de partager ses convictions, prêt à accepter la contradiction, apte à discuter avec élégance sur des sujets parfois scabreux. Je ne peux qu’imaginer son émotion devant l’ignominieuse « vomissure de ce guignol d’Usul », pour dire comme Régis de Castelnau (tweet du 26 septembre). J’ose croire qu’il a été rasséréné par les très nombreux messages amicaux qui émaillent la toile. N’étant sur aucun réseau social, je l’assure ici de mon estime et lui transmets par l’intermédiaire de Causeur un chaleureux et amical salut.

Au plaisir de lire vos prochains papiers dans ces colonnes, cher Maître.

(1) « Olly Plum et Usul, jouir en ligne », Libération, 25 février 2018.

(2) Les vieux de la vieille (1960), film de Gilles Grangier tiré du roman éponyme de René Fallet, avec Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël Noël.

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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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