Dans ses colonnes, Le Parisien met à l’honneur Despentes, Duflot, Rousseau et tout un ensemble de néoféministes « engagées » à la moraline dégoulinante. Pour cette bande de comédiennes, la France n’aurait « pas d’autre choix que d’offrir l’asile sans conditions » aux Afghanes.
Elles s’appellent Virginie Despentes, Agnès Jaoui, Sandrine Rousseau, Cécile Duflot, Giulia Foïs ou Paul B. Preciado. Elles, et cinquante autres, ont signé une tribune pour que la France accueille inconditionnellement toutes les Afghanes « et leurs proches » qui en feront la demande. Elles dénoncent « des hommes, à commencer par notre président, qui trouveront toujours mille raisons de ne rien faire et de ne pas être le pays des droits des femmes, eux qui ont toujours trouvé des excuses pour ne pas être celui des droits de l’homme. » Étrange phrase, tant pour le fond que pour la forme. Mais on comprend quand même où elles veulent en venir.
Le dénigrement permanent
En plus de se faire reluire la bonne conscience, ces cacographes se livrent en réalité à un énième exercice de dénigrement de la France, de sa culture, de ses habitants. Les Français s’inquiètent d’un « nouveau flux migratoire » ? Ce sont des ânes, des sans-cœur. Elles, elles ont un cœur gros comme ça. Mais peu de connaissances. Ignorantes, elles accusent la France de rejeter les demandes d’asile des Afghans « depuis des années. » Correction : l’Afghanistan est « depuis des années » le premier pays d’origine des demandes d’asile en France. La France est le pays européen qui accepte le plus d’Afghans sur son territoire. En 2020 notre pays a protégé 80% des Afghans qui en faisaient la demande (statut de réfugié ou protection subsidiaire) contre… 19% en Allemagne. Depuis la prise de Kaboul par les talibans, les quelques OQTF (Obligations de quitter le territoire français) qui demeuraient (et qui de toute manière n’auraient été suivies d’aucun effet) ont été suspendues. Mais la France a toujours tout faux : en même temps qu’elles redoutent le sort réservé à leurs « sœurs afghanes » en Afghanistan, ces pleureuses médiatiques craignent qu’elles meurent « ici, finalement, dans un bidonville. »
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Le dégoût sélectif
Il n’est pas question ici de remettre en cause le droit d’asile mais de souligner la malhonnêteté de certaines protestataires agréées qui n’ont de cesse de vouloir faire passer notre pays pour ce qu’il n’est pas. Je pense en particulier à Mme Virginie Despentes. Toujours à la pointe des crasseries les plus obscènes, celle-ci écrivait, après l’assassinat des membres de Charlie-Hebdo, avoir aimé les frères Kouachi, « ceux qui venaient de s’acheter une Kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. » « J’ai aimé, lâchait encore cette graphomane ordurière, leur façon de dire – vous ne voulez pas de moi, vous ne voulez pas me voir, vous pensez que je vais vivre ma vie accroupi dans un ghetto en supportant votre hostilité sans venir gêner votre semaine de shopping soldes ou votre partie de golf – je vais faire irruption dans vos putains de réalités que je hais parce que non seulement elles m’excluent mais en plus elles me mettent en taule et condamnent tous les miens au déshonneur d’une précarité de plomb. » Que retient-on de ce texte émétique ? Que les seuls, uniques et sempiternels coupables sont la France et les Français. Raison pour laquelle Mme Despentes n’a jamais soutenu Mila mais se tient régulièrement aux côtés d’Assa Traoré quand il s’agit de dénoncer le supposé racisme systémique des Français. Mme Despentes a aussi écrit une lettre à ses « amis blancs qui ne voient pas où est le problème » après avoir participé à la manifestation en soutien à la famille Traoré mais n’a écrit ou signé aucun papier à la mémoire de Timothy Bonnet, ce jeune homme tué par un demandeur d’asile afghan à Villeurbanne, ou de Théo tué par un Sénégalais ou de Samuel Paty décapité par un Tchétchène. Le tort de ces hommes est d’avoir été français tandis que leurs assassins ne le sont pas. Sans doute Mme Despentes, qui a le dégoût sélectif, nous aurait-elle vomi quelque texte bien senti si cela avait été l’inverse.
Un “exercice de sororité sans pareil”, selon le Parisien
« Mobilisons-nous pour l’accueil en urgence absolue des femmes afghanes, de leurs proches et des personnes des minorités de genre et d’orientation sexuelle. […] pour l’assouplissement immédiat des conditions nécessaires au regroupement familial », écrivent ces dames patronnesses qui réclament l’impossible, sachant que la prudente ONU prévoit au bas mot le départ de 500 000 Afghans de leur pays. Gonflées de bons sentiments usés jusqu’à la corde, ces donneuses de leçons de morale parlent de « sororité internationale.» « Ce que nous voulons, nous le voulons pour toutes », écrivent-elles encore. Très bien. Alors où sont, mesdames, vos tribunes à propos de vos sœurs nationales, tuées, harcelées, maltraitées, sous protection policière : Sarah Halimi, Mila, Mireille Knoll, Zineb El Rhazoui, les jeunes musulmanes françaises mariées de force, voilées de force, les Françaises insultées qui ne peuvent plus s’habiller comme elles le désirent dans certains quartiers ? Où sont, pour reprendre les mots de la journaliste du Parisien, vos « cris de rage » ? Où est votre « exercice de sororité sans pareil » ?
Leçons dégoulinantes
Derrière les larmes de crocodile et les leçons d’humanité dégoulinantes se cachent des aigreurs anciennes, des ressentiments obscurs, que nourrit un discours anti-occidental et anti-français qui progresse dans certains cercles universitaires, artistiques ou associatifs. Ces dames ne s’engagent pas pour les femmes afghanes « et leurs proches », mais pour montrer leurs bons sentiments à tous les passants et détériorer l’image de la France. Elles prétendent que l’obscurantisme des talibans « fait le jeu d’un autre obscurantisme, celui de l’extrême-droite. » Mmes Despentes, Duflot, Rousseau, etc. ayant une vision très large de l’extrême-droite, j’imagine qu’elles comptent maintenant dans ses rangs ce candidat à la prochaine élection présidentielle qui évoque la « poussée migratoire qui a accéléré », parle de « la délinquance et de la radicalisation islamiste qui s’en nourrissent », et propose un moratoire de trois à cinq ans sur l’immigration, j’ai nommé le fasciste… Michel Barnier !
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Rengainez, mesdames, vos plumes et vos mouchoirs. Vos mots compatissants sentent trop la haine de la France pour que nous y croyions. Vos larmes, acides et fausses, exhalent un gaz malveillant que nous reniflons depuis trop longtemps et qui masque mal votre dégoût de ce pays. Ou, pour certaines d’entre vous, votre indécrottable bêtise ou, qui sait, votre pitoyable candeur. Dans tous les cas, faites-nous le don de votre silence. Vos tribunes de bonne sœurs attardées ou retorses commencent à nous les briser menu.
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