On sait qu’une des orientations souhaitées par le ministre Darcos est une mise en concurrence des établissements scolaires afin d’obtenir non pas des postes supplémentaires, il ne faut pas rêver, mais un matelas horaire permettant de mener des projets pédagogiques et citoyens (Mathématique et Trivial Poursuite, Physique et Bowling, Grec ancien et Lutte contre l’homophobie). Cette mise en concurrence a connu un tour assez inédit, mardi 10 mars au matin, en Seine-Saint-Denis. Une vingtaine de jeunes du lycée Gustave-Eiffel de Gagny, équipés de barres de fer et de marteaux, sans doute soucieux sur les moyens donnés à la politique pédagogique de leur établissement, ont pénétré chez leurs voisins du lycée Jean-Baptiste-Clément et ont blessé une douzaine de personnes, élèves et professeurs, dont quatre ont dû être hospitalisées. Philippe Mérieu se serait félicité de cette appropriation d’un patriotisme d’établissement par les actants eux-mêmes, tandis que Michèle Alliot-Marie serait plus circonspecte.
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