Bien sûr, le rôle de l’immigration semble évident. Mais, la terrible chasse aux juifs d’Amsterdam jeudi soir a surtout été rendue possible par une vaste entreprise de reconstruction du réel autour de l’histoire d’Israël.
La tragique chasse aux juifs d’Amsterdam à laquelle des chauffeurs de taxis ont participé, livrant les victimes à leurs agresseurs ou signalant à leurs persécuteurs les refuges des Israéliens, la banderole pro palestinienne qui faisait disparaître Israël de la carte du Proche-Orient au Parc des princes lors du match entre l’Atletico Madrid et le Paris Saint-Germain, les graffitis antisémites contre la présence à l’université de Lyon de la présidente de l’Assemblée nationale Madame Braun-Pivet, témoignent de la réalité de plus en plus criante d’un antisémitisme qui prend prétexte de la guerre à Gaza pour libérer ses paroles de haine et passer à l’acte violent en de nombreux lieux en Europe même.
Les Israéliens ont tendu la main à plusieurs reprises
Tant que subsisteront les mensonges et les méconnaissances sur la création de l’état d’Israël et des autres États de la région, tant que persistera le refus arabe de la souveraineté d’un État juif sur cette terre, tant qu’Israël sera considéré comme un occupant illégitime opprimant une population occupée, tant qu’on parlera d’apartheid à propos des relations entre arabes et juifs en Israël, tant que les actions de défense d’Israël contre le terrorisme palestinien et les multiples guerres des pays ennemis seront considérées comme des preuves de sa malfaisance, une partie de l’Europe, heureuse de se débarrasser de sa culpabilité pour ce qui a été fait aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verra dans Israël le bourreau à qui rien ne peut être pardonné et dans les Palestiniens un malheureux peuple de réfugiés sans terre, privé de tous les droits humains.
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Rien n’y fera, ni la barbarie et la cruauté des actions du Hamas et d’autres mouvements de « libération » palestiniens, ni la bonne volonté des Israéliens qui ont tendu la main à plusieurs reprises en vue de la création d’un État palestinien à leurs côtés. Ces enfants de l’Europe ignorants de l’histoire du Moyen-Orient ne verront dans ce conflit au mieux qu’une dispute de territoires et au pire qu’une entreprise coloniale, semblable à celles qu’elle a menées elle-même. Ne voulant pas voir que désormais c’est la religion dans sa forme la plus archaïque qui mène là-bas une danse macabre qui ne tardera pas à se jouer en son propre sein dans un avenir proche. « Les médias ne font pas le taf » ai-je entendu. Mais peuvent-ils le faire sans paraître donner crédit à une propagande, opposée à celle qui a été diffusée pendant de nombreuses années et qui a enfanté en quelque sorte une opinion relativiste ou islamogauchiste ?
Israël vue comme une verrue dans le corps arabe
L’histoire est arrangée, en commun accord entre les repentants occidentaux et les accusateurs, de telle sorte que les juifs apparaissent comme les seuls coupables : les juifs devenus « sionistes » sont ainsi diabolisés et leurs ennemis vont même jusqu’à souhaiter leur disparition ou tout au moins leur mise à l’écart.
Ce qui est caractéristique dans cette entreprise de reconstruction du réel, c’est à la fois la fabrication d’une histoire imaginaire, l’ignorance des faits pour certains et leur manipulation par d’autres.
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C’est l’islam dans son expression radicale qui inspire les Palestiniens depuis le Mufti de Jérusalem Amin El Husseini qui collabora avec Hitler et qui est la cause du refus de la présence d’un État juif souverain au Proche-Orient. La parenthèse nationaliste du Baas syrien et irakien et du nassérisme confirma ce rejet de l’État d’Israël, considéré comme une verrue dans le corps arabe. Aujourd’hui, ce qui refuse l’existence de cet État juif c’est le totalitarisme islamiste qui, parti de l’orient et du Maghreb se développe désormais en Occident, à la faveur de l’expansion démographique de l’immigration musulmane.
Comme au temps des totalitarismes communiste et national-socialiste, les collaborateurs sont nombreux qui ont la haine de la démocratie libérale représentée par les États-Unis, l’Occident en général et Israël en particulier. En France cette collaboration avec le totalitarisme islamiste qui prend clairement le parti de l’ennemi est représentée par la France insoumise et ses alliés d’extrême-gauche, aux États-Unis par l’aile gauche des démocrates et en Israël, par une gauche qui se déclare post-sioniste.