Il manquait une rubrique scientifique dans Causeur. Peggy Sastre vient combler cette lacune. À vous les labos!
Bien mal avisé celui qui sous-estimera l’influence des divergences démographiques entre les sexes. Chez les animaux non humains, les effets d’un sexe-ratio déséquilibré – des femelles ou des mâles dépassant le seuil des 50 % dans une population – sur les « choix » des individus sont bien connus, surtout en ce qui concerne, on s’en doute, l’accouplement et la reproduction. La problématique est aussi idiote que le sont l’offre et la demande : comme pour les chevaux, un sexe qui se fait rare, c’est un sexe qui se fait cher. Si, dans un environnement donné, un sexe est en surnombre par rapport à l’autre, ses ressortissants auront toutes les peines du monde à attirer des partenaires et rentreront très souvent bredouilles. Inversement, en étant du sexe (numériquement) faible, vous n’aurez qu’à vous baisser pour trouver quelqu’un qui veuille bien de vous, et même plusieurs fois de suite si vous avez la santé.
Dans notre belle espèce, les études sur les effets comportementaux et psychologiques d’un sexe-ratio déséquilibré sont plus parcimonieuses, mais elles ne sont pas pour autant inexistantes : d’aucuns ont déjà pointé l’effet du rapport entre le nombre d’hommes et de femmes dans une population sur certains schémas conjugaux, familiaux et même financiers. Sans parler, évidemment, des conséquences sociales des avortements sélectifs et autres infanticides de filles dans certains pays barbares.
L’influence sur la criminalité
Mais c’est sans doute
