«La décrue de l’épidémie se poursuit de manière nette et continue» a affirmé le porte-parole du gouvernement jeudi. Cependant, il n’est pas exclu que le passe sanitaire continue d’être demandé aux Français au-delà du 15 novembre.
Pas question de prendre position pour ou contre la vaccination. De s’immiscer dans cette querelle des Anciens et du Moderna. Là-dessus, trop de discours tranchants, trop d’avis tranchés. Comme si l’incompétence notoire en la matière tenait lieu de brevet d’infaillibilité.
On s’en tiendra donc au point de vue de Sirius pour apprécier le flou qui règne dans les hautes sphères gouvernementales. Les tergiversations. Les contradictions. Les palinodies. Cette perpétuelle valse-hésitation souvent dénoncée et propre à donner le vertige. Sans remonter au déluge des premières vagues et pour s’en tenir aux dernières semaines écoulées, comment ne pas être abasourdi devant l’incohérence des mesures annoncées ? Ainsi du port du masque, toujours obligatoire ici, désormais superfétatoire là. Rien, absolument rien ne justifie objectivement une telle différence de traitement.
On ne cèdera pas au fameux « complotisme » en insinuant que le gouvernement avance masqué. Larvatus prodit, comme eut dit Descartes. Notre propos n’est pas de crier « bas les masques », même si tout cela fleure l’imposture. À tout le moins, un souci de dissimuler les véritables motivations.
Pour en venir au maintien du passe sanitaire, le président lui-même avait laissé entendre qu’il pourrait être levé avant le 15 novembre en cas d’amélioration de la situation. Or le porte-parole du gouvernement, avec ce ton péremptoire qui constitue l’essentiel de son charme, vient d’assurer qu’il n’en était pas question. Pourtant, les chiffres sont éloquents. Le virus bat partout en retraite. Les arguments invoqués, arrivée de l’hiver, risque accru de contamination au moment des fêtes en raison de l’affluence dans les grands magasins, frappent par leur inanité.
Quelles sont donc les véritables raisons de ces tours de passe-passe ? Le désir d’écouler, quoi qu’il en coûte aux malheureux citoyens, les stocks accumulés de doses de vaccins ? Le but inavoué de renflouer, en rendant les tests payants à partir du 15 octobre, les caisses de l’Assurance maladie ? Une pression accrue destinée à faire, enfin, plier les antivax ? Le plaisir sadique de voir une nation entière capituler sans broncher devant les diktats successifs de ses gouvernants ? Toutes les hypothèses sont permises. Que ceux qui pensent détenir la réponse nous écrivent. Ils gagneront, outre notre reconnaissance, une invitation au prochain Salon de la prestidigitation.
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