Je ne sais pas si le président Hugo Chavez n’a rien compris aux actuels bouleversements géopolitiques qui secouent le monde arabe comme le dit ironiquement l’ami Gil Mihaely. Mais encore une fois, quand on parle du leader bolivarien en France, il semble bien que l’on soit davantage dans le procès d’intention que dans les faits. En effet, les media français, qui décidément ne l’aiment pas ont soit présenté de manière biaisée soit complètement passé sous silence la proposition d’une médiation faite par Chavez alors que se votait la résolution 1973 à l’ONU préconisant des frappes aériennes et dont il est manifeste qu’elle est aujourd’hui l’objet d’une OPA de l’OTAN devant le désengagement étasunien.
Que proposait le monstrueux Chavez dès le début mars ? Tout simplement de mettre rebelles et kadhafistes autour du table où se seraient également trouvés diplomates latino-américians de l’Alba (Venezuela, Equateur, Bolivie, Nicaragua) et, last but not least, des représentants de la Ligue arabe, ceux-là mêmes qui se demandent aujourd’hui si l’intervention occidentale, toujours sur le point de dépasser son mandat, est une aussi bonne idée que ça.
Le secrétaire de la Ligue arabe, Monsieur Amr Moussa avait même applaudi des deux mains à l’initiative de Chavez. Celui-ci voulait-il tenter de sauver Kadhafi ou tenter de sauver la paix ? On ne sonde pas les cœurs et les reins en diplomatie. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il a essayé de proposer une solution alternative, appuyée par la Ligue arabe, pour sauver les insurgés de Benghazi. Et le rappeler aujourd’hui tient simplement d’un minimum d’objectivité.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !