Le Parlement hongrois, dominé par les conservateurs nationalistes du Fidesz, vient de voter un amendement à la Constitution permettant à tous les Hongrois ethniques vivant hors des frontières du pays d’en obtenir la nationalité. Cela va mettre un souk pas possible avec les pays voisins où vivent des minorités magyares : Roumanie, Slovaquie, Serbie. La Hongrie n’a jamais pu digérer le traité de Trianon du 4 juin 1920, amputant de provinces où les Hongrois étaient en majorité le territoire qui lui était accordé par les puissances victorieuses de la Première Guerre mondiale. L’Union européenne, à laquelle appartiennent tous les pays concernés, à l’exception de la Serbie, est, comme qui dirait, bien emmerdée. Que faire ? Tancer les Hongrois ? Câliner les Slovaques ? Payer les Roumains pour qu’ils s’écrasent ? Ne serait-il pas plus judicieux de confier au président de la République française, Nicolas Sarkozy, dit « Char-queue-zi » à Budapest, une mission de conciliation dont il pourrait sortir auréolé d’une gloire que la France semble réticente à lui accorder ?
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