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Un pays de cons… mais finement!

Au bord de la crise de nerfs


Un pays de cons… mais finement!
Le Ministre de la Santé Olivier Véran prend la parole le 18 mars 2021, après que le Premier ministre ait annoncé de nouvelles restrictions © Martin Bureau/AP/SIPA Numéro de reportage : AP22549778_000032

Sophie de Menthon écrit à Causeur. Le troisième confinement qui débute ce soir à minuit dans 16 départements (dont la capitale) la met de fort méchante humeur!


Personne ne nie la difficulté de gérer une situation sanitaire comme celle que nous vivons! Mais l’accumulation de contradictions, de promesses jamais tenues, de décisions contradictoires, de blocages administratifs pour n’importe quoi et de privations de libertés met les individus au bord de la crise de nerfs.

Alors nous voilà re-confinés mais pas vraiment re-confinés. 

Le vaccin AstraZeneca a été arrêté brutalement pour faire comme l’Allemagne, afin de se couvrir face à d’éventuels procès; le politique aujourd’hui a comme motivation prioritaire le fait de se couvrir. L’AstraZeneca est louche depuis le début, le président nous l’a dit lui-même, puis on nous a dit le contraire. Dangereux? mais comment ça ?… pas du tout ! D’ailleurs il est ré-autorisé par une autorité de plus, quatre jours après. Il devient tellement meilleur que le Premier ministre se fera vacciner devant nous. Il n’a ni facteur aggravant ni l’âge l’y autorisant, mais c’est pour l’exemple. Beaucoup d’autres Français seraient ravis de se faire vacciner aussi tout de suite pour l’exemple… On pourrait se réjouir de ce retour de l’AstraZeneca si ce n’est que – forcément – on a interrompu les livraisons, et que pour les reprendre avec la célérité administrative que l’on connaît, cela devrait prendre huit jours, sans compter les retards de livraison. On n’est pas près de reprendre nos rendez-vous annulés. Et ceux qui avaient eu leur première dose sont un peu échaudés… Au fait, dernière nouvelle: l’Astra Zeneca c’est pour les plus de 55 ans uniquement, parce que « le jeune » pourrait être à risque non mesuré ce jour (?!?) contrairement à ce que dit l’Agence Européenne du médicament.

À la guerre comme à la guerre

Nous Français ne sommes pas un peuple bassement mercantile comme ces vulgaires étrangers. Nous ne sommes pas pressés d’enchérir pour acheter des vaccins (ni pour le reste d’ailleurs) et rafler la mise comme d’autres. Mais pour les annonces et la com: imbattables. Pour se faire vacciner on annonce des vaccinodromes (sans vaccins). Les médecins peuvent vacciner aussi. Mais doivent commander les vaccins à la pharmacie, qui pourra vacciner aussi… mais toujours sans vaccins. 

Alors on se bat ou on s’entraide. On est en guerre! « Tu n’as un petit facteur de comorbidité ? » « Tu n’aurais pas un peu de diabète ? Et l’asthme ? Ça marche ? ». Il y a la débrouille: on connait quelqu’un qui connait quelqu’un… on entend parler de pistons, de restes de doses oubliés quelque part, de tuyaux… Quasiment un marché noir! 

Il faut arrêter tout cela: que ceux qui veulent se faire vacciner puissent le faire sans autres facteurs spécifiques, au lieu de convaincre ceux qui ne veulent pas! Et puis vaccinons le personnel soignant avec le vaccin de leur choix, au lieu de l’applaudir bêtement.

En revanche, bravo à l’Institut Pasteur! Après un an de réflexion, sans succès dans le domaine de la recherche d’un vaccin, il a enfin compris que le danger de contracter le virus ne venait pas de l’extérieur et que le grand air était plutôt protecteur. Les amendes pour non-port de masque sur plage déserte seront-elles remboursées? 

C’est reparti les certifs bidons!

À partir de demain, on peut donc sortir sans limitation de temps, mais avec un justificatif de déplacement (c’est beau !). À vos marques, c’est reparti pour les certifs bidons comme avant, sauf pour faire du sport. Il convient donc de ne pas mettre le nez dehors sans baskets aux pieds ou un ballon à la main. Pour sortir le chien, c’est toujours valable aussi. C’est nouveau: c’est chez soi que c’est dangereux, c’est pour ça qu’on nous fait sortir, mais avec PV à l’appui. Réjouissez-vous braves gens, le couvre-feu est reculé d’une heure.

On peut travailler, mais un jour par semaine. Lequel? Qui décide? Et comment se nourrit-on ce jour-là? Un décret est certes paru au Journal officiel le 14 février pour nous autoriser temporairement à manger un sandwich, seul devant notre ordinateur. On apprend que tout va bien dans les transports en commun, super bien même! On est serrés les uns contre les autres dans les métros, mais sans danger, vraiment? La logique imperturbable de la RATP a pourtant consisté à diminuer le nombre de rames à des heures dites creuses, mais à ne surtout pas les multiplier aux heures de pointe. Pas grave on vous dit, tout le monde respecte les gestes barrières, collé à son voisin. Avez-vous remarqué que dans le métro le masque se portait sur la bouche, nez bien dégagé?

Le plus grave va être évité puisqu’on ferme les petits commerces, probablement grâce à l’Institut Pasteur qui aura remarqué que lorsqu’on achète un pullover, à trois maximum dans la boutique, le virus était tapi derrière le comptoir… En revanche chez le coiffeur ça va, il a peur du séchoir. C’est grave d’acheter un bouquet chez le fleuriste, alors que chez le boulanger, il n’y a pas de problème, le pain au chocolat n’est pas contaminant…

Vous avez dit pas essentiel? Mais pour moi ce sont les fleurs qui sont essentielles à mon moral désastreux. 



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Chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC.

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