En plus d’une performance cinématographique remarquable, « Un héros« , le dernier film d’Asghar Farhadi, dresse un tableau sociologique acéré d’un Iran où l’Islam gouverne…
Aucun doute, plus encore qu’un cinéaste exceptionnellement doué, Asghar Farhadi demeure, à l’approche de la cinquantaine, au premier chef un scénariste hors pair.
Délectable et cruelle, sa filmographie (neuf longs métrages en tout) ne connaît aucune baisse de régime. On se souvient d’« Une séparation« , il y a cinq ans, imbroglio virtuose autour d’un divorce au pays des mollahs. Dans « Le Passé« , en 2013, avec Tahar Rahim et Bérénice Bejo, ce directeur d’acteurs époustouflant décalait ses impeccables constructions intellectuelles dans le contexte de la banlieue pavillonnaire française. En 2018, il s’échappe une fois encore de son Iran natal pour tourner, en Espagne, le thriller rural « Everybody Knows », porté par un sens du récit phénoménal – avec Penelope Cruz, Javier Bardem et le génial acteur argentin Ricardo Darin.

Dans Shiraz la provinciale
Toujours des histoires contemporaines, corrosives
