La fondatrice de la newsletter féministe « Les Glorieuses », Rebecca Amsellen, fait l’objet de maintes accusations dénonçant son management à la papa…
Nous avons assisté ces dernières années à la prolifération d’entrepreneuses prétendant réinventer le management au nom des valeurs féminines, se targuant de mettre fin au capitalisme patriarcal avec ses méthodes brutales, sa soif insatiable de bénéfices, son mépris des minorités. Parmi ces entreprises « inclusives », rêvant le « post-capitalisme » et promouvant des modèles économiques « dégenrés », figurent Les Glorieuses, un collectif distribuant des « newsletters féministes », et Gloria Media, la société de production desdites newsletters qui traitent de sujets comme la « démasculinisation » des musées. Or, la fondatrice de ces deux entités, Rebecca Amsellen, est accusée par des démissionnaires désenchantées d’avoir exercé à leur égard un management fâché avec la délicatesse. Selon une enquête d’« Arrêt sur images », qui a recueilli les témoignages de 11 ex-collaboratrices, la liste des reproches est longue : piètres rémunérations, non-paiement d’heures supplémentaires, surmenage, exploitation durant la pause méridienne, tâches à accomplir pour le compte personnel de la « cheffe », en somme, toute la fresque des ignominieuses pratiques du vieux capitaliste patriarcal. Au passage, c’est précisément ce vieux monde, notamment L’Oréal et d’autres sociétés du CAC40, qui financent largement les newsletters. Comble de la tartufferie, Les Glorieuses mène une campagne annuelle en faveur de la parité salariale tout en versant à certaines de ses employées des émoluments dérisoires. Quant au leadership « au féminin », il n’a rien à envier à celui du patriarcat, le personnel se disant être la cible de cinglantes admonestations, parfois en public. Pour justifier la charge de travail démesurée, Mme Amsellen aurait asséné à ses salariés : « Le féminisme ne s’arrête pas à 18h. » Bel exemple d’un cénacle utopique qui a néanmoins fini devant le conseil de prud’hommes.