Non, le président sortant n’est pas le Mozart de la finance qui devait sortir la France du rouge ni le virtuose de la réforme qui promettait d’en finir avec nos archaïsmes. Paupérisation, déficits, chômage… On est loin du compte.
S’il avait l’esprit de gratitude, Emmanuel Macron offrirait à Vladimir Poutine une rente somptuaire pour cette guerre en Ukraine qui a rebattu les cartes de l’élection présidentielle. Au regard de la stature présidentielle de l’hôte de l’Élysée, proclamée dans les médias, toute question autre, comme celle du bilan, relève de la mesquinerie politicienne.
Et pourtant, que d’espoirs avait suscités le jeune prétendant en 2017 avec son projet de transformation de la France embourbée. Son succès à la hussarde a tenu tout entier dans l’inscription dudit projet au sein de l’intelligence collective.
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Cependant, c’est précisément cette ambition réaffirmée tout au long du quinquennat qui oblige à en soumettre les résultats à un examen scrupuleux. Avons-nous retrouvé le chemin d’une certaine prospérité ? Les Français ont-ils gagné en sécurité matérielle ? Notre système public s’est-il renforcé ?
Hélas, le bilan s’énonce suivant le triptyque : dégradation, falsification, paupérisation. La ligne de flottaison du navire France s’est encore abaissée et ledit navire commence à prendre de la gîte. Tel est le résultat global d’une politique de subventions pour les riches et d’ubérisation pour les pauvres.
Dégradation
La croissance économique, dont il ne faudrait pas oublier qu’elle reflète l’emploi productif et qu’elle soutient les comptes publics,
