Avant-hier soir, Marine Le Pen peaufinait ses public relations à New York. Après une entrevue éclair[1. Dix minutes montre en main, soit à peine le temps d’une incartade extraconjugale dans la suite d’un Sofitel !] avec Ron Paul, leader du très libertarien Tea Party, dont on se demande d’ailleurs ce qu’il a de commun avec le nouveau programme économique du Front National, la candidate à la présidentielle cherchait à soigner son carnet d’adresses diplomatique.
Pour ne rien gâcher, une petite opération « dédiabolisation » était au menu, avec une conversation impromptue de vingt minutes en compagnie de l’ambassadeur d’Israël à l’ONU. Ron Prosor affirme aujourd’hui avoir rencontré Marine Le Pen « par inadvertance » au cours d’un déjeuner qui réunissait des dizaines d’invités à la mission française des Nations-Unies, ce qui ne l’a néanmoins pas empêché de « beaucoup appréci(er) » ses conciliabules avec son hôte du jour. Du côté de la chancellerie israélienne, on a parlé de « malentendu » avant de carrément dénoncer la « bourde » de Prosor. La faute au fameux « point de détail de l’histoire » de Le Pen père, toujours pas passé au pays de Yad Vashem. Une déclaration fort malheureuse qui hante encore la mémoire de sa fille, en témoigne son acharnement à dénoncer l’antisémitisme dans nos banlieues, mais aussi ses prises de position géopolitiques qui se démarquent nettement des tropismes arabo-iraniens de son paternel.
En Israël et ailleurs, certains expliquent que la distraction de Ron Prosor ne serait pas sans rapport avec un autre « malentendu » : celui qui a poussé la France à voter l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO…
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !