La Russie a perdu l’Ukraine, mais Kiev n’est pas libre de choisir l’EU ou l’OTAN
« Nous devons cependant à la bonne foi et aux relations amicales qui existent entre les puissances alliées et les États-Unis, de déclarer que nous considérerions toute tentative de leur part pour étendre leur système à quelque partie de cet hémisphère, comme dangereuse pour notre tranquillité et notre sécurité. Quant aux colonies existantes ou dépendances des puissances européennes, nous ne sommes pas intervenus et n’interviendrons pas dans leurs affaires. Mais, quant aux gouvernements qui ont déclaré leur indépendance, qui l’ont maintenue, et dont nous avons reconnu l’indépendance, après sérieux examen, et sur des justes principes, nous ne pourrions voir l’intervention d’une puissance européenne quelconque dans le but de les opprimer ou de contrarier d’une manière quelconque leur destinée, que comme la manifestation d’une disposition inamicale à l’égard des États-Unis. »
L’Amérique aux Américains
Ces phrases prononcées par le président des États-Unis James Monroe le 2 décembre 1823 devant le Congrès contient l’essentiel de ce qu’on appelle « la doctrine Monroe » : les Amériques – aussi bien du Nord que du Sud – sont une sphère d’influence de Washington. Ainsi, les gouvernements des pays du continent nouvellement indépendants (et ceux qui se sont affranchis des puissances européennes depuis) ne le sont pas à 100% : ils ne peuvent pas décider seuls de leurs alliances, sujet sur lequel le grand voisin du nord
