« La sécurité a un coût, mais le coût de l’insécurité est beaucoup plus élevé » a prévenu Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’OTAN en visite mardi dernier à l’Elysée.
Le dernier livre blanc évoquait une possible « surprise voire rupture stratégique« . Un an plus tard, avec la crise ukrainienne, c’est bien à une « surprise stratégique » auquel nous assistons impuissant. Une surprise pourtant prévisible si l’intervention russe en Géorgie en 2008 avait été davantage analysée. Mais elle a été minimisée en 2013. Sans doute parce qu’elle ne correspondait pas au schéma budgétaire de la LPM 2015-2019 arraché en amont par Jean-Yves Le Drian.
Furieux de voir l’Europe de la Défense s’enliser, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères ont réprimandé leurs partenaires européens le 10 février à Bruxelles: « L’Union européenne doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité internationale. La France appelle vigoureusement ses partenaires à s’en donner les moyens » Diantre! Mais la France qui vient de rapatrier les restes de la Brigade franco-allemande est bien mal placée pour faire la leçon à l’Europe.
*Photo : Jerome Delay/AP/SIPA. AP21523296_000008.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !