La très antisioniste « Union juive française pour la paix » a obtenu le soutien financier du gouvernement pour réaliser des clips de propagande. Dans le viseur de cette association dopée à l’argent public, le « racisme d’État » [sic] français et israélien. Enquête.
S’il s’agissait d’une affaire de droit commun, où des individus s’enrichissent frauduleusement aux dépens d’un tiers, elle entrerait dans la catégorie de la « délinquance astucieuse », des arnaques bien ficelées où la victime se voit délestée de son magot par la ruse d’une bande de truands abusant de sa naïveté, ou profitant de sa négligence.
L’UJFP, un auxiliaire zélé de l’islamisme radical
L’attribution à l’Union juive française pour la paix (UJFP) de plusieurs dizaines de milliers d’euros d’aides publiques en provenance du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), placé sous la tutelle du Premier ministre, relève-t-elle du registre pénal ? Les éléments que nous avons en notre possession sur cette affaire établissent, certes, qu’une organisation politique ayant pignon sur rue a sciemment dupé l’État pour financer sa propagande. Mais c’est aux organismes compétents (Cour des comptes, Conseil d’État, tribunaux administratifs) d’établir les responsabilités et de prononcer d’éventuelles sanctions, bref de faire leur travail en ayant été dûment éclairés.
Pour comprendre cette affaire, il faut d’abord se méfier des étiquettes : pour les gens peu informés des arcanes des organisations militantes, l’Union juive française pour la paix pourrait passer pour un groupe pacifiste, prônant une fin négociée du conflit israélo-arabe, et apportant son soutien au « camp de la paix » israélien, cette gauche sioniste opposée à la politique de l’actuel gouvernement d’Israël, mais ferme sur les principes fondateurs de l’État juif. Or, cela est loin d’être le cas : l’UJFP apparaît, dans sa propagande, comme dans ses activités militantes, comme un auxiliaire zélé de l’islamisme radical, collaborant activement à toutes les actions visant à délégitimer l’État d’Israël, et se montre plus que bienveillante avec le parti des Indigènes de la République et les appendices des Frères musulmans tels que le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF) et autres amis de Tariq Ramadan. Les dirigeants de l’UJFP se rendent régulièrement à Gaza pour « dialoguer » avec toutes les forces politiques de ce territoire, du Hamas au Jihad islamique. Ils sont, dans le monde juif laïque, l’équivalent de ces rabbins ultra-orthodoxes qui vont à Téhéran apporter leur soutien aux ayatollahs, promettant d’éradiquer « l’entité sioniste » : aussi bruyants qu’ultra minoritaires.
