Prenez votre potion magique cet été en vous rendant à la grande rétrospective Uderzo au musée Maillol, à Paris !
Il y a, au départ, cette patte sensationnelle. Phénoménale pour un enfant alors que ses petits camarades d’école dessinent si grossièrement. Les lourdauds ne possèdent ni la grâce, ni le talent des très rares élus. Surdoué et choisi par les dieux du dessin, le jeune Albert Uderzo l’était assurément dans sa dextérité à reproduire la réalité et surtout à déjà insuffler une touche de fiction dans ses premiers crayonnés au temps lointain de Clopinard, son héros originel. Cet « ancien grognard de Napoléon, vagabond de nos jours » affublé d’une jambe de bois à ressort et dont le caractère était qualifié de gai, très malin et courageux à part pour le travail. Nous étions en 1945.

A relire, notre nécrologie: Astérix et Obélix orphelins
La BD, c’est beaucoup plus que la BD
Uderzo ne se contentait pas de croquer la vie quotidienne, il lui donnait de l’épaisseur, la tordait pour l’amener vers la fantaisie, le mouvement permanent et la caricature rieuse. Il faisait le pont entre l’artisan besogneux et l’artiste céleste afin de parvenir à cette planche parfaite, puis, avec effort et obstination, il aboutissait
